Dans un précédent article, nous avons rappelé que la France et par ricochet la Picardie espéraient décrocher l'organisation des Jeux Olympiques en 1992.
Il n'en fut rien puisque Barcelone fut choisi par le C I O.
. La même mésaventure devait se reproduire plus tard et Paris fut encore battu cette fois par Londres en 2012.
En 1992, c'est donc à Barcelone que vont se dérouler les Jeux marqués pour la France par la grande performance de Marie Jo Perec qui s'adjugea haut la main la finale du 4000m.
Mais nous allons nous intéresser à un coureur de la Somme, originaire de Moreuil et licencié en cette année 92 à l' U C Liancourt: Philippe Gaumont. Une manière de lui rendre hommage car Philippe nous a quittés voici une dizaine d'années.
Voici trente ans, les réseaux sociaux n'existaient pas et les sélectionnés pour les Jeux apprenaient par courrier leur participation. Pour Philippe Gaumont ce fut une sorte d'imbroglio car au départ, pour disputer le 4x100km; c'était un autre Picard Eddy Seigneur qui avait été retenu.
Mais le coureur de l'Oise était en sérieux contacts avec une équipe professionnelle Z dirigée par Roger Legeay. Eddy Seigneur choisit de franchir le Rubicon et cela fit le bonheur de Philippe Gaumont. Et tenez vous bien, c'est Philippe lui même qui devait nous apprendre l'information un jour de course en mai 1992 à Allery.
A cette époque, faut-il rappeler que les pros ne pouvaient participer aux Jeux.
Philippe Gaumont devait donc disputer le 4x100km contre la montre et depuis cette épreuve a été retirée du programme olympique.
Ses équipiers s'appelaient Hervé Boussard, Jean Louis Harel et Didier Faivre-Perret.
Cette course eut lieu le lendemain de l'ouverture des Jeux et nos quatre Français obtenaient une belle médaille de bonze.
Quand il a retrouvé ses parents, de retour de Barcelone, Philippe Gaumont leur lâcha "Même si un jour, je gagne le Tour de France, jamais je n'oublierai cette médaille de bronze".
Grâce à cette médaille de bronze, Philippe Gaumont se vit offrir un contrat pro chez Castorama dirigé par Cyrille Guimard.
L'enfant de Moreuil a aussi disputé les Jeux de Sydney en 2000 mais en poursuite individuelle en réalisant le 5e temps ce qui ne lui permettait pas de disputer les demi-finales.
Lionel Herbet
Nous avons profité de la présence de Guillaume Duflot, adjoint- chargé du domaine des sports à Amiens-Métropole pour le questionner sur plusieurs sujets qui défraient en ce moment l'actualité.
Nous commençons par le cyclisme et notamment le Prix Jean Renaux, critérium réservé aux professionnels et qui fut remporté l'an dernier par le Picard Arnaud Demare.
Jusqu'à présent, l'épreuve se déroulait à Amiens au début rue Jean Catelas non loin de la caserne des Pompiers et depuis plusieurs années, rue des Jacobins.
Il devrait se produire du changement pour cette année ce que nous a confirmé Guillaume Duflot qui récemment a reçu Hubert Louvet, le président de Promotion Sport Picardie organisateur de l'épreuve.
" Non seulement j'ai reçu Hubert Louvet mais aussi toute l'équipe qui s'occupe de cette course.
Ce sera le samedi 2 septembre dans l'après midi et il n'aura pas lieu dans le centre d'Amiens mais dans la périphérie.
C'est toujours dans la Métropole mais à Glisy.
Nous avons revu le concept et je suis certain que la commune de Glisy va accueillir avec beaucoup de passion ce prix Jean Renaux.
Cette idée de délocaliser est venue de PSP et j'ai trouvé l'idée très pertinente. Mais attention ce n'est pas définitif.
Le Prix Jean Renaux pourra revenir sur Amiens.
L'idée est de faire voyager ce Prix Jean Renaux car nous comptons 39 communes dans notre agglomération.
Nous continuerons donc de faire vivre ce Prix Jean Renaux.
Quant aux engagés il faudra attendre mais je pense qu'il sera plutôt question d'une épreuve d'amateurs avec la présence de quelques pros.
Je suis optimiste.
Nous avons des atouts pour accueillir le Prix Jean Renaux."
Lionel Herbet
Heureusement qu'au niveau international, Christophe Laporte fait honneur au cyclisme français. Mais il faut hélas déplorer qu'à notre niveau régional, ce sont plutôt les mauvaises nouvelles qui s'accumulent.
C'est ainsi que deux courses importantes et qui avaient une grande place dans le calendrier national, viennent d'être annulées.
En l'occurrence les dirigeants d'un côté et les élus de l'autre ont jeté l'éponge et décidé qu'en juillet, le Grand Prix de Nogent sur Oise et qu'en fin de saison, celui de Blangy sur Bresle n'auraient pas lieu.
Sans savoir si dans l'avenir des "courageux" passionnés de cyclisme feront en sorte de relancer la machine et on sait depuis longtemps qu'il est vraiment difficile de reprendre une organisation qui s'est arrêtée un moment.
Pour Blangy sur Bresle, la décision a été prise par le maire qui ne voulait pas assumer un déficit en raison de la défaillance d'un bénévole qui n'avait pu contacter les sponsors.
Cette tâche était depuis toujours assurée par Christian Becquet qui, l'an dernier, avait annoncé qu'il ne pourrait continuer après tant et tant d'années de labeur.
Pas facile de remplacer un tel homme!
Pour Nogent, c'est le comité directeur du club qui a pris la décision et ce, en dépit de la volonté d'Alain Mathieu, le président de vouloir continuer.
Car le Prix de Nogent sur Oise a été créé par le père d'Alain Mathieu en .. 1945. Mais Alain Mathieu est un sage et il s'est rangé derrière la décision de ses collègues.
Que ce soit Nogent ou Blangy sur Bresle, à la tête de ces deux épreuves, il y avait deux dirigeants de grand renom: Christian Becquet et Alain Mathieu.
Seront-ils un jour remplacés à une époque où les dirigeants s'investissent moins et surtout moins longtemps.
Heureusement, il existe encore des hommes enthousiastes et qui ne sont jamais rassasiés.
Tel par exemple Hubert Louvet qui a longtemps été à la tête du comité de Picardie et qui a créé le Grand Prix de la Somme voici plus de 35 ans.
Hubert Louvet qui œuvre aussi au niveau du comité olympique des Hauts de France n'est pas seul et c'est peut-être sa force.
A ses côtés, figurent des dirigeants de qualité comme Henri Paul Fin, Jean Claude Piéri et bien d'autres. Sans oublier l'aide appréciable du département de la Somme et le président du conseil départemental Stéphane Haussoulier.
Cet équipage fonctionne parfaitement depuis les débuts et c'est ce qui fait la force du Grand Prix de la Somme qui, cette année, se déroulera aux environs d'Abbeville et Saint Valery.
Lionel Herbet
Ce n'est évidemment pas la première fois que nous évoquons le cyclisme, sport certes individuel mais qui se pratique aussi en équipe. Et pas seulement dans les courses à étapes mais également dans les classiques ou courses d'un jour.
Une fois de plus, l'esprit d'équipe a été à l'honneur ce dimanche lors de la classique Gand-Wevelgem qui précède d'une semaine le Tour des Flandres.
Ils étaient deux équipiers de la formation Jumbo Visma qui étaient échappés dans les trente derniers kilomètres et qui possédaient une avance appréciable alors que les conditions atmosphériques étaient dantesques.
Ces deux échappés étaient le Belge Wout Van Aert et le Français Christian Laporte.
A dix kilomètres de l'arrivée, le Belge a demandé au Français s'il voulait gagner.
Laporte a évidemment accepté et nous avons vu les deux coureurs main dans la main franchir ensemble la ligne mais avec quelques centimètres d'avance pour Laporte afin qu'il n'y ait pas de doute possible pour les juges à l'arrivée.
Cela nous a rappelé une arrivée en montagne dans le Tour de France 1986 quand Bernard Hinault et Greg Le Mond avaient fait le même geste. Mais à l'époque, c'était le patron Bernard Tapie de la Vie Claire qui avait intimé l'ordre à ses deux champions d'adopter cette attitude.
Cette fois, ce sont les coureurs qui ont décidé.
Nous avons trouvé superbe cette attitude et franchement, le cyclisme sort grandi.
Pourtant, d'anciens champions belges n'ont pas du tout apprécié et l'ont fait savoir.
Eddy Merckx et Tom Boonen ont en effet critiqué l'attitude de Wout Van Aert mais ils ont tort.
Christian Laporte n'est pas un ingrat et il saura rendre la monnaie à Van Aert et pourquoi pas dimanche dans le Tour des Flandres ou Paris-Roubaix.
Nous posons néanmoins la question à Eddy Merckx et Tom Booonen: si Laporte avait été citoyen belge, auraient-ils autant critiqué Van Aert?
Lionel Herbet
Dans le monde actuel ingrat, impitoyable et qui n'a de place que pour le sensationnel, le Sport nous offre de temps en temps un Moment rare d'émotion.
On oublie alors le dopage, les affaires d'argent, les magouilles dans les Fédérations, le racisme, les agressions sexuelles etc. On a alors la larme à l'œil, dès lors qu'on évoque la victoire du jeune Hollandais Mathieu Van der Poel qui, samedi a réussi un exploit extraordinaire, en attaquant à quelques kilomètres de l'arrivée et en remportant la première grande classique de l'année: Milan-San Remo.
Certes, l'exploit est incontestable mais il est surtout associé à ce fil de .. 62 ans qui réunit Mathieu à un certain Raymond Poulidor qui lui aussi avait remporté Milian-San Remo.
Or, Raymond qui est décédé voici quelques années n'est autre que le grand père de Mathieu et le fils d'Adri Van der Poel qui, un beau jour, a épousé la seule fille de Raymond Poulidor. L'histoire est belle et tout de même relativement rare.
Habituellement, les affaires de famille se résument à père-fils mais là, il s'agit de deux générations avec de surcroit des personnes de nationalité différente.
Oui cette histoire est merveilleuse et elle nous bouleverse et là haut, Raymond Poulidor a dû frétiller de plaisir.
Cette histoire est répétons le, exceptionnelle car elle concerne deux champions: grand père français et petit fils hollandais.
Habituellement, il s'agit du fils qui tente de faire aussi bien que son père mais il faut tirer le constat suivant: en général le fils n'arrive pas à imiter le père du moins pour ce qui concerne un sport individuel.
Deux exemples nous viennent à l'esprit: Axel le fils du grand Eddy Merckx et Marcel Cerdan junior le fils du très grand Marcel Cerdan.
Les deux fils ont hélas réalisé une carrière professionnelle beaucoup plus modeste et pourtant à leurs débuts, Axel et Marcel junior suscitaient une vague de sympathie et un déferlement médiatique.
Ainsi, quand Marcel Cerdan junior a disputé son premier combat professionnel à Paris, de nombreux journalistes étaient venus des Etats Unis pour couvrir l'évènement.
Nous avons vu un jour le jeune Marcel Cerdan sur un ring à .. Escarbotin et ce fut du reste la seule fois où il a boxé dans notre département..
En dépit de leur bonne volonté, ces deux rejetons n'ont pu égaler l'immense carrière de leur père..
Dans notre région la famille Ermenault prouve néanmoins que c'est possible d'être champion olympique de poursuite par équipes en 1996 pour le père Philippe et également médaillé d'or pour le fils Corentin lors des Jeux paralympiques de Tokyo en 2021.
Dans notre département, le cas Ermenault père et fils est unique.
La situation peut être différente dans un sport d'équipe et par exemple en football, il est fréquent qu'un fils soit professionnel comme l'a été avant lui son père.
Toutefois et c'est récent, le cas de Lilian Thuram est significatif puisqu'un quart de siècle après être devenu champion du monde de football avec l'équipe de France, deux de ses enfants sont aujourd'hui internationaux.
Lionel Herbet
C'était à la Maison des Sports à Amiens et dans le cadre de la Journée de la Femme, après un débat sur la place de la femme dans le sport d'aujourd'hui, est venu le moment qui voyait un certain nombre de femmes pratiquantes ou dirigeantes de disciplines très diverses, être honorées à la fois par le CDOS et le conseil départemental.
Du reste, le président Stéphane Haussoulier n'avait pas voulu manquer ce rendez-vous.
Tour à tour, chaque sportive nominée ( elles étaient huit) a eu l'occasion de se présenter et de revenir sur son parcours sportif.
Parmi elles, une licenciée à la Fédération française de cyclisme.
Plus particulièrement aujourd'hui Aurore Pecquery est la secrétaire du comité de la Somme et on la voit sur notre photo, poser avec le président du comité de la Somme et également nouveau trésorier du CDOS, Jacky Crépin.
D'abord, Aurore Pecquery mérite incontestablement d'être connue et reconnue.
Elle se définit comme une personne patiente, critiquée, crainte, respectée mais appréciée.
"Souvent patiente mais toujours souriante et de bonne humeur, voilà ma ligne de conduite".
A 38 ans, Aurore a deux enfants et on peut conclure qu'elle a un emploi du temps très chargé car elle occupe en ce moment la fonction de secrétaire du comité de la Somme de cyclisme mais que surtout, elle est arbitre au niveau régional et plus récemment national.
Mais quand on se penche en arrière, force est de constater qu'Aurore a déjà pas mal vécu et surprise, toute petite, elle a commencé à jouer du .. piano.
C'est une discipline certes peu sportive, dit-elle mais elle demande de la rigueur, régularité et dextérité.
Aurore a ensuite pratiqué l'escrime au gymnase Janvier à Amiens mais c'est dans l'eau qu'elle a pris du plaisir.
"La natation est ma bouffée d'oxygène" dit-elle.
Alors comment est-elle venue vers le cyclisme?
Tout simplement car un beau jour, son premier fils alors âgé de 5 ans, est rentré à la maison et a dit à sa maman qu'il voulait pratiquer ce sport.
Des clubs qui accueillent des enfants de 5 ans ne sont pas légion mais il y a celui de Rivery devenu depuis Amiens Métropole Cyclisme.
Aurore s'est investie dans ce club en tant que trésorière avant de se lancer vers un nouveau défi, presque insensé celui de l'arbitrage.
En 2019, elle est devenue arbitre régional et cette année arbitre national.
Jacky Crépin a donc repéré très vite les qualités de cette femme qui note "que la place de la femme dans le sport est une évidence même s'il faut parfois jongler avec la vie de famille et maman.
Mais il y a des victoires et des défaites et c'est à nous les femmes de faire entendre notre voix.
Et surtout il ne faut surtout pas se décourager".
C'est en effet la question qu'on peut se poser ce mardi soir au terme de la troisième étape de Paris-Nice, la première course à étapes de cette saison.
D'abord c'était la première fois depuis au moins trente ans que l'épreuve comportait une épreuve contre la montre par équipes.
Certes, cette spécialité existe depuis longtemps et le règlement était le suivant: en général les temps étaient pris à l'arrivée du 4e coureur de chaque équipe.
Cela voulait dire que les coureurs d'une équipe avaient pour but: tout faire pour que l'équipe reste groupée le plus longtemps, c'est à dire jusqu'à l'arrivée.
Il fallait qu'un groupe d'au moins quatre concurrents rallie la ligne d'arrivée.
Ce n'était pas toujours évident car il arrivait que certains craquent mais l'esprit d'équipe, la solidarité devaient primer sur l'individuel. C'est ce qui s'appelait vraiment la course d'équipes.
Ce mardi, les organisateurs ont innové et apporté un énorme changement.
Les temps étaient pris cette fois sur le premier de chaque formation en lice.
C'est ainsi qu'en général, c'est le leader de chaque formation qui ralliait l'arrivée en solitaire. Le leader de chaque formation était ainsi protégé le plus longtemps possible et c'est lui qui portait l'estocade le plus souvent dans le dernier kilomètre.
Ce mardi, on a surtout vu des arrivées individuelles avec l'exception peut-être de la formation Groupama avec deux coureurs ensemble dont le leader David Gaudu.
Groupama a réussi une belle performance en prenant la 4e place et Arnaud Demare qui s'est relevé à un kilomètre de l'arrivée, y a contribué.
Les avis divergent donc sur ce règlement qui n'est pas définitif.
Il est certain qu'à un certain moment, les spectateurs se sont demandés s'ils n'assistaient pas à une course en ligne avec dans le final un ou deux échappés.
Mais nous avons eu droit à beau lauréat puisque ce contre la montre par équipes a permis au Danois Magnus Cort Nielsen de l'équipe EF Education EasyPost de revêtir le maillot de leader.
Lionel Herbet
C'est reparti pour une nouvelle saison cycliste. Il est loin le temps où dès le début février, sur les routes de nos départementales picardes, nous avions l'habitude de croiser régulièrement de petits pelotons qui s'entrainaient afin d'être prêts pour la première course de l'année. En l'occurrence, il s'agissait souvent du Prix de Montdidier.
Ces temps là sont hélas révolus et ce n'est pas travestir la vérité: le cyclisme amateur souffre de plus en plus. A voir le nombre de licenciés diminuer, les clubs qui disparaissent et surtout la raréfaction des bénévoles, on est forcément inquiet.
Du reste, nous évoquons souvent le sujet avec le président du comité de la Somme Jacky Crépin.
Nous avons appris ces derniers jours, l'annulation pour cette année du moins, du Grand Prix de Blangy sur Bresle.
Une épreuve de haut de gamme qui avait lieu en fin de saison et chaque année, les organisateurs invitaient un ancien champion.
Nous avions ainsi côtoyé l'ancien champion du monde sur route en 1997 Laurent Brochard invité d'honneur de l'épreuve.
La course est annulée par décision de la municipalité mais cette décision a été prise par le maire directement mais aussi par l'arrêt de Christian Becquet qui avait été la cheville ouvrière de ce Grand Prix de Blangy sur Bresle dont il faut rappeler l'emplacement géographique aux confins de la Somme et de la Seine Maritime. Il tenait une place tellement importante dans l'organisation que le jour où il a souhaité prendre un peu de recul, personne n'a été en mesure de prendre sa place.
Organiser une épreuve cycliste demande beaucoup de temps et on le sait, le bénévolat a tendance à s'éroder.
La saison n'a pas encore repris pour notre champion picard Arnaud Demare qui devait normalement la démarrer à l'occasion du Tour d'Antalya, annulée en raison du terrible tremblement de terre qui a coûté la vie à 35 000 personnes.
A côté de ce drame épouvantable, le cyclisme est vraiment dérisoire. Nous avons aussi appris le décès de Philippe Crepel qui avait été coureur pro dans les années 70 (la même génération de notre ami Henri-Paul Fin) et fut ensuite directeur sportif de l'équipe la Redoute au début des années 80. Il a rejoint là haut un autre ami Louis Voitier qui fut dans les années 60 un très bon coureur indépendant.
Enfin, en ce qui concerne le cyclisme sur piste, la France a obtenu onze médailles dont une seule en or, celle de Benjamin Thomas dans l'omnium. Le bilan est correct sans plus mais il est évident que les Tricolores ont une année devant eux pour être prêts pour les Jeux Olympiques de Paris (26 juillet- 11 août).
Lionel Herbet
Ce vendredi soir, la salle des fêtes de Saint Fuscien dont le maire n'est autre qu'Henri Paul Fin ancien sélectionné aux Jeux Olympiques de Munich en 1972, va accueillir à l'occasion d'un repas amical, une centaine de bénévoles.
Ce sont plutôt des signaleurs ( une bonne centaine) qui ont été de service en octobre dernier lors des 100Km de la Somme.
Une épreuve à laquelle s'ajoutaient un marathon et des épreuves pédestres plus courtes. Une journée dédiée à la course pédestre qui chez nous, conserve un attrait incontestable.
Depuis dix ans et après une interruption, les 100 Km de la Somme étaient organisés par Promotion Sport Picardie et l'Amicale du Val de Somme.
PSP organise déjà deux épreuves cyclistes le Grand Prix de la Somme et le critérium Jean Renaux. Les signaleurs qui seront à l'honneur ce vendredi apportaient leur concours en régulant le passage des concurrents le long du parcours.
Voici un an, à pareille époque, Jean Claude Piéri vice-président de P S P qui était la cheville ouvrière de l'épreuve (avec d'abord le Dr Delassalle puis Dominique Lazure) annonçait qu'il allait se retirer compte tenu de son âge.
L'été dernier, Amiens-Métropole l'honorait lors de la Soirée des Trophées Sportifs et il recevait celui du Dirigeant de l'année..
Jean Claude Piéri était sur le terrain en octobre dernier et il faisait duo avec Lazure .
Mais cette fois le moment est venu et c'est non seulement Jean Claude Piéri qui se retire de façon définitive mais aussi d'autres membres de PSP atteints aussi par l'âge.
Il semble aussi que les relations n'ont pas toujours été excellentes avec M. Lazure ce que nous a confirmé le président Hubert Louvet.
PSP va donc se retirer de l'organisation qui incombe donc totalement à l'Amicale du Val de Somme et M. Lazure.
Contacté Jean Claude Piéri nous a répondu ainsi:
"D'abord à PSP nous n'étions pas nombreux et aujourd'hui, nous le sommes encore moins. PSP ne peut plus assumer l'organisation des 100Km..
Depuis dix ans, nous organisons cette épreuve avec l'Amicale du Val de Somme mais aujourd'hui les ressources humaines ne sont plus suffisantes.
Les 100Km c'est un travail d'un an.
Quand j'ai annoncé que je me retirais, personne à PSP n'a repris le flambeau.
Avec Dominique Lazure, cela se passe bien et nous nous téléphonons souvent. Il est très respectueux. Il me demande mon avis notamment sur le parcours et vous savez que cette année, l'arrivée ne sera plus à la Hotoie car il y a des travaux.
C'est vrai aussi que cette année, les dépenses ont été plus élevées.
Aujourd'hui, je ne pense pas que les 100Km soient menacés.
Maintenant, c'est l'Amicale du Val de Somme qui va assurer seule.
J'espère simplement que certains membres de PSP seront présents individuellement ne serait ce que dans les ravitaillements.
Enfin, mon souhait le plus cher est que l'épreuve continue".
Lionel Herbet
Ces derniers jours, le manager général de l'équipe Groupama Marc Madiot avait évoqué un sujet qui malheureusement ne concerne pas que le cyclisme.
Il faisait en effet allusion aux relations entretenues par les coureurs du peloton et pas seulement de son équipe. Il regrettait notamment le fait qu'aujourd'hui, les coureurs professionnels ne se parlent plus.
A cela plusieurs raisons: le cyclisme est devenu un sport universel et dans le peloton, on y parle toutes les langues.
L'époque aussi a changé.
Avant, les coureurs se retrouvaient après la course, buvaient un coup, bavardaient.
Aujourd'hui, il n'est pas rare que dans une même équipe on y parle plusieurs langues.
C'est le côté moderne et toutes les disciplines sont concernées.
Les coureurs ne se parlent plus et ils ont aussi du mal à parler aux journalistes .
Aujourd'hui, les coureurs se défoulent à travers les réseaux sociaux et parfois cela amène des conséquences catastrophiques.
C'est ainsi que Marc Madiot vient d'être démenti en moins d'une semaine par son coureur vedette des courses à étapes David Gaudu, 4e l'an dernier du Tour de France.
Gaudu s'est permis sur internet de critiquer et même d'insulter son propre équipier Arnaud Demare.
il y a là une forme de lâcheté. Les critiques, plutôt les graves accusations de Gaudu à l'égard de Demare sont graves, très graves même.
L'affaire a pris médiatiquement des proportions dramatiques.
Marc Madiot est tombé de haut tandis que Gaudu a tenté d'éteindre l'incendie en soulignant que ses propos avaient dépassé sa pensée.
Le mal est fait.
Gaudu et Demare auront désormais de grosses difficultés à collaborer ensemble ne serait ce qu'au Tour de France auquel le Picard avait décidé de participer avec l'accord de son directeur sportif.
Marc Madiot va tenter de recoller les morceaux. Il aura du mal tout comme Gaudu sera mal à l'aise lorsqu'il devra expliquer qu'il s'est trompé.
Pour Arnaud Demare, cela ressemble à une sorte de trahison et pardonner sera difficile.
Gaudu aurait dû, s'il avait vraiment des reproches à faire à Demare, aller le voir. Les deux hommes se seraient alors expliqués.
Il est souvent répété qu'il faut toujours laver son linge sale en famille plutôt que sur la place publique.
David Gaudu aurait dû avoir en mémoire ce vieux dicton toujours à l'honneur aujourd'hui.
Lionel Herbet
La saison cycliste a repris en France avec le Grand Prix de la Marseillaise et cette semaine l'Etoile de Bessèges.
Une épreuve qui a été créée voici un demi siècle et lance vraiment la saison.
Les coureurs piaffent d'impatience à l'idée d'en découdre et ils sont de plus très nerveux.
Il faut se faire une place dans le peloton dans lequel on note des visages nouveaux.
Et puis, il y a l'environnement qui est très important.
Ainsi ce jeudi dans la troisième étape de l'Etoile de Bessèges, en regardant le reportage télévisé sur l'Equipe 21, tout de suite, nous avons été impressionnés par le vent qui soufflait fort mais surtout les difficultés du parcours avec ces ronds points qui surviennent rapidement et contraignent les coureurs à se séparer en deux groupes au tout dernier moment.
Le peloton est sur le fil du rasoir.
Malheur à celui qui ne va pas respecter sa ligne et à plus de 40 km/h ce n'est pas toujours simple.
D'autant que certains coureurs sont parfois irréfléchis et que les motos ou voitures de directeurs sportifs prennent des risques en doublant les coureurs.
Une première chute, sans conséquence, s'est normalement produite.
La course a toutefois repris mais peu après, c'est au cœur même du peloton, qu'une chute plus conséquente est survenue.
Alors, on a assisté à une sacrée pagaille avec les coureurs restés au sol, dans l'incapacité de repartir. Certains coureurs étaient blessés et il fallait les conduire dare-dare à l'hôpital le plus proche à Nîmes.
A un certain moment, il n'y avait plus dans la course ni docteur ni ambulance.
Alors et c'est une grande première, les organisateurs ont décidé d'arrêter la course à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée.
C'est sûrement une grande première dans le sport cycliste mais nous approuvons cette décision.
On ne joue pas avec la sécurité et la santé des coureurs et nous souhaitons que si pareil fait se produit dans une épreuve amateur, la même décision sera prise.
Lionel Herbet