Edito 

Qui sera le 9e Président du Comité National ?

 

Olympique et Sportif Français depuis ... 1894?

Cette fois, l'échéance se rapproche.

Nous allons bientôt connaître la personne qui sera élue présidente du comité national olympique et sportif (CNOSF) et qui succèdera à Denis Masseglia, en poste depuis 2009. Il  qui venait de l'aviron  et  ne peut plus se représenter.

Pour briguer ce poste oh combien important mais difficile, quatre candidats sont en lice.

Soit deux hommes et deux femmes. la parité parfaite mais il ne faut pas s'arrêter en si bon chemin.

 

Première constatation: ces quatre personnes n'ont pas l'envergure au niveau du poste de dirigeant d'un Denis Masseglia ou de certains de ses prédécesseurs. Ces anciens élus avaient fait leur preuve au sein de leur fédération comme Henri Serandour (natation) iron, mais aussi  Nelson Paillou qui fut en lice de 1982 à 1993, victime d'un accident mortel de la circulation. 

Il est bonde noter que durant ces 40 dernières années seulement trois présidents ont siégé: Nelson Paillou, Henri Serandour et Denis Masseglia.

Tous ont obtenu de brillants résultats et on souhaite évidemment au nouveau (ou nouvelle)  président un tel parcours

 

Qui sont ces quatre candidats?

 

Le plus connu, celui qui à notre sens,  peut le mieux parler de l'olympisme est Thierry Rey qui fut champion olympique de judo en 1980. 

Certes beaucoup de choses ont changé depuis mais qu'importe, Thierry Rey reste à notre sens, le mieux placé. Car parler de l'olympisme pour lui, c'est facile.

Le deuxième représentant masculin est celui qui fut un prodige dans son sport Patrice Martin. qui est aussi l'actuel président de la Fédération française du ski nautique. 

Quant aux deux femmes, elles ont surpris par leur .. candidature.

C'est ainsi que Brigitte Henriques nous vient du football. Elle a sûrement été poussée par Noël Le Graët mais franchement, que vient-elle faire dans cet univers olympique?

 

Enfin et c'est la candidature la plus imprévue, nous avons la présence d' Emmanuelle Bonnet-Ouladji qui représente une fédération dont on pensait qu'elle avait disparu des circuits sportifs: la Fédération gymnique et sportive du travail F S G T.

Eh oui, naïvement, nous pensions qu'elle ne faisait plus partie du paysage sportif. Erreur et on peut très bien ne pas épouser les valeurs olympiques et revendiquer un poste important au sein du mouvement.

Comprenne qui pourra.

Mine de rien et dans le contexte actuel, rien ne dit que cette candidate FSGT ne recueillera pas mieux qu'un succès d'estime.

Maintenant, le nouveau président aura une lourde charge: faire en sorte que les fédérations repartent avec enthousiasme après cette année perdue, que les jeunes sportifs susceptibles digèrent eux aussi cette saison gâchée et qu'enfin soit réglé le problème des cadres techniques. C'est qu'à force d'être négligé chez nous, certains de nos meilleurs entraîneurs répondant à l'appel de pays et notamment ceux d'Asie. 

 

Les quatre candidats ont été entendus à tour de rôle par les présidents de Fédérations. Tosu ont une préoccupation commune:  comment faire pour que le sport pèse de tout son poids face aux pouvoirs publics? Là est toute la question. Enfin, pour insister sur la longévité des anciens présidents du CNOSF, nous indiquons que ce sera seulement le 9e président (présidente) depuis exactement 1894.

Une date importante car cette année là, le Baron Pierre de Coubertin était parvenu à faire renaître les Jeux Olympiques qui encore aujourd'hui, représentent ce qui se fait de mieux dans le sport. 

 

Lionel HERBET


Un sportif peut-il refuser une conférence de presse?

 

A l'heure actuelle, il est de plus en plus difficile pour un journaliste, surtout s'il n'est pas représentant d'une chaine de télé, d'aller à la rencontre des sportifs que ce soit avant ou après une compétition importante.

Voici encore quelques dizaines d'années, il y avait de la place pour tout le monde. Après les rencontres de football, y compris au plus haut niveau, il était fréquent que les journalistes aillent dans les vestiaires et discutent assis sur un banc avec le joueur qu'ils souhaitaient interviewer. Idem dans les courses cyclistes et à l'arrivée, on voyait les journalistes courir après le coureur parfois à une centaine de mètres de l'arrivée. 

C'était une autre époque et il y avait même une certaine complicité entre les journalistes et les joueurs.

 

Il était parfois fréquent que  dans le train qui les emmenait, journalistes et professionnels  de foot jouent aux cartes. Avec l'arrivée des télés, on a assisté à un véritable changement de comportement de la part des sportifs à l'égard des médias. Il s'est établi une sorte de méfiance entre les uns et les autres.

Les sportifs n'étaient plus les amis des journalistes et à l'heure actuelle, le fossé semble s'être agrandi.

Aujourd'hui, afin de permettre aux journalistes de pouvoir "travailler" dans de bonnes conditions, on contraint l'entraîneur et un joueur à venir se présenter devant les médias. Alors, on assiste à ce spectacle: dans la salle tout le monde ne peut poser une question, faute de temps,  mais tout le monde  profite des réponses du sportif. 

Pour être clair, cet examen de passage devant les médias ne plait pas à tout le monde. Il est vrai aussi que certains joueurs  qui se font souvent critiquer n'aiment guère venir en salle de presse et par exemple lorsqu'il a joué à l'Amiens SC, un garçon comme Gaël Kakuta trainait les pieds pour donner son opinion.

 

Maintenant, cette règle qui contraint le sportif à venir en salle de presse après une rencontre, peut-elle être contestée? Il semble que oui avec l'exemple de la joueuse de tennis, numéro 2 mondial, la Japonaise Naomi Osaka qui a indiqué avant le Tournoi de Roland Garros qu'elle ne viendrait pas devant les médias. Elle part du principe qu'elle devra répondre aux mêmes questions posées depuis longtemps et que ce jeu ne l'intéresse pas. Elle est même prête à payer une forte amende. Somme qui ensuite serait reversée à une association sur la santé mentale. Il semble qu'avec le temps, la situation va tout de même s'arranger à Roland Garros. A moins que Naomi se fasse éliminer rapidement et du coup, elle n'aurait plus à se présenter devant les médias.

Maintenant, la question qui se pose est celle-ci: est-ce que dans l'avenir, les sportifs de notre région feront comme Osaka? Compte tenu de l'évolution des réseaux sociaux, nous sommes franchement inquiets pour l'avenir. Fasse que nous ayons finalement tort.

 

Lionel Herbet 


EDITO

En cyclisme, le mercato existe aussi avec .. ses travers

 

On le sait depuis pas mal de temps, le mercato existe dans le monde du football.

Il y a le mercato d'été et celui d'hiver. Il permet surtout aux  agents de joueurs de se faire  connaître. En général et pour des raisons faciles à comprendre, un agent à plutôt  intérêt à vori ses joueurs aller d'un club à l'autre.

C'est qu'à chaque transfert, cet agent  prend une belle commission et ce sont surtout eux, les grands gagnants.

Le  jour où il n'y aura plus d'agents et que les clubs traiteront directement sans passer par des intermédiaires, le monde du football se portera mieux ou du moins plus sainement.

Figurez vous qu'en cyclisme,  le Mercato existe aussi et cette période a même tendance à débuter très tôt  dans la saison en cours. 

L'exemple auquel nous nous intéressons est celui de Peter Sagan ce triple champion du monde. qui quitte sa formation Bora.  On le devine, Sagan  est l'objet de convoitises de la part de certaines grandes équipes.

 

Parmi elles, Deceuninck-Quick Step la formation qui comprend le champion du monde du monde Julian Alaphilippe et dont le patron est le Belge Patrick Lefévère.

Dans un premier temps, les deux parties se sont bien entendues avant qu'elles ne soient coupées brutalement.

Pourquoi?

Tout simplement parce que Sagan a présenté de grosses exigences.

 

Il a demandé qu'avec lui, il y ait trois équipiers mais aussi deux mécaniciens, deux soigneurs et son attaché de communication. 

Soit au total neuf  personnes pour un coût de 4 à 5 millions d'euros.

Il est évident que Patrick Lefévère a refusé et on le comprend.

Cela nous rappelle un entraîneur qui arrivé dans un nouveau club avec un staff technique très conséquent et qui peut aussi aller jusqu'à neuf ou dix personnes.

C'était le cas de Stephan l'ancien entraîneur du Stade Rennais. 

Dans ces conditions, qui pourra accueillir Peter Sagan pour les trois prochaines saisons? Aussi bizarre que cela puisse paraître, une équipe française  a ouvert la porte. 

 

Il s'agit de Total Direct Energie, managée par Jean René Bernaudeau.

Actuellement, cette formation évolue en 2e Division et recruter Peter Sagan lui permettrait d'être invitée dans les grandes épreuves mondiales comme le Tour de France.

Alors, l'enjeu est certes de taille mais il en vaut le coup car avec de nouveaux partenaires, avec une présence dans le Tour de France, Total Direct Energie prendrait une toute autre dimension.

Là s'arrête pourtant la comparaison avec le football car jusqu'à présent, monter d'une division supérieure se gagne sur le terrain alors qu'avec cette histoire Peter Sagan, en cyclisme, l'accession en World Tour serait quasiment automatique.

 

Lionel Herbet 


EDITO

Pourquoi la liesse après le titre de Lille et le non aux Quatre Jours de Dunkerque

 

Les images sont certes très sympathiques mais pourtant elles  engendrent des commentaires parfois hostiles. Nous avons tous vu la liesse des supporters de Lille qui ont voulu manifester leur joie après le titre de champions de France des joueurs de Christophe Galtier. Ce sont des milliers de personnes qui le plus souvent sans masque et en refusant la moindre barrière sanitaire qui ont acclamé les joueurs, perchés sur le car qui les a transportés dans toute la ville. Un spectacle évidemment sympathique mais en cette période de COVID , un spectacle qui peut être dangereux pour la santé de nos concitoyens. C'est la raison pour laquelle, après la manifestation de joie dans la ville, les autorités sanitaires ont demandé à tous ces supporters d'aller se tester afin de voir si oui ou non, ils étaient touchés par le virus.

 

En ce qui concerne les autorités et notamment le Préfet de Région, il eut été dangereux d'annuler cette manifestation de joie des supporters nordistes dont il faut rappeler que cette saison, ils n'ont jamais pu encourager les joueurs car les stades étaient fermés au public. Imaginez le Préfet s'opposer au retour triomphal des joueurs lillois et vous aurez vu les conséquences. Revenons un mois en arrière et ce même Préfet qui n'a pas hésité à interdire les Quatre Jours de Dunkerque mais aussi Paris-Roubaix. Deux épreuves cyclistes de niveau mondial. 

 

Franchement, est-ce que le danger pour le spectateur était plus important s’il s’était  trouvé sur le bord de la route en regardant passer les coureurs ou aller manifester sa joie auprès des joueurs lillois? 

Nous avons le souvenir de l'appel lancé par Marc Madiot auprès des plus hauts personnages de l'Etat? Mais cette fois, il semble qu'on a poussé un peu plus loin le bouchon et on assiste, via les réseaux, à une bordée de critiques. Pourquoi le cyclisme est-il plus victime que le football? Eddy Seigneur l’ancien champion de France pose la question: "J'ai une énorme pensée pour les organisateurs des 4 Jours de Dunkerque en voyant les images des supporters de Lille".

 

L’ancien C TR de la Picardie  Francis Van Londerseele ajoute: "Comment est-ce possible? Une telle autorisation". 

L'ancien pro Laurent Roux conclut "C'est une honte et nos politiques nous prennent pour des cons". Il est relayé par Alain Pombourcq : "c'est une honte que le football passe toujours avant le reste".

 

Lionel Herbet


Souvenirs

Le jour où Martial Gayant a été reçu par Gilles de Robien

 

Nous avons eu souvent l'occasion de le souligner à maintes reprises.

L'année 1987 représente l'année 1 du cyclisme picard.

A cette époque, le président du comité régional est Hubert Louvet et il a la chance d'avoir à ses côtés un jeune conseiller technique régional Francis Van Londerseele.

En 1987, Francis Van Londerseele emmène quatre juniors régionaux qui vont devenir champions de France sur route par équipes: Eddy Seigneur, Philippe Ermenault, Bertrand Capelle le frère de Christophe et Frédéric Lesage.

 

Durant l'été 87, le Tour de France permet à un professionnel Picard de s'illustrer. Il s'agit de Martial Gayant  originaire de l'Aisne mais foncièrement picard. Dans ce Tour de France, Martial Gayant va endosser le maillot jaune dans le fief des époux Chirac. Ce beau maillot, Gayant va le conserver deux jours et il est le deuxième Axonais après José Catieau à êter porteur du célèbre maillot. A cette époque, Jacques Chirac est en vacances et il assiste à l'arrivée de l'étape. C'est aux côtés de son épouse qu'il remet le maillot jaune à Martial Gayant. Ce dernier ne va pas garder longtemps le maillot mais qu'importe, il est entré dans la légende du Tour. Quelques années plus tard, après s'être illustré dans le championnat du monde sur route, Martial Gayant est de passage à Amiens et il est reçu par le maire Gilles de Robien avec à ses côtés Alain Mathieu le secrétaire général du comité de Picardie  et le maire  de Salouel Jean Letellier qui, à cette époque, rêvait de créer un vélodrome dans sa bonne ville.

 

Lionel Herbet


Souvenirs

1995:  Montdidier  capitale européenne du cyclisme S N C F et le C R EF à l'heure bretonne

 

En ce mois de juillet 1995, se déroule Tour de France mais le centre du cyclisme picard est ..Montdidier.

Nous sommes venus afin d'assister à une épreuve internationale.

Il s'agit tout simplement du championnat international des Cheminots et qui se déroule en quatre étapes dont un contre la montre  à Ayencourt le Montchel (27km). Les dirigeants de  Montdidier se montrent à la hauteur de l'évènement.

Certes le niveau d'ensemble n'atteint pas celui de la FFC mais qu'importe.

Le vainqueur final est Jean Jacques Moros qui  possède une licence FFC au club de Sainte Austreberthe en Normandie. 

 

A l'arrivée, il nous fait part de ses impressions:

"Dans le cyclisme cheminot, il existe une certaine convivialité. Le coureur a beaucoup moins de pression et tout le monde se trouve à égalité sur la ligne de départ. En ce sens que tous les concurrents de ce championnat travaillent ce qui n'est évidemment pas le cas en FFC". Déjà champion de France SNCF, Jean Jacques Moros prenait le soir même la route de Salbris  près d'Orléans afin de participer au championnats de France FFC par équipes.Il s'agit donc d'une sorte de cyclisme corporatif comme pouvait l'être à cette période le football. Au plan sportif, les Français ont raflé quasiment tous les bouquets à l'exception du conter la montre qui a  vu deux Suisses en tête. Le vainqueur Feurer a fait une moyenne de 44,404.

 

Les coureurs ont eu beaucoup de mérite car la route était dangereuse. Il avait plu  et cela avait provoqué des coulées de boue.  

En cette année 1995, le cyclisme picard est brillant et pas seulement sur la route.

C'est ainsi que le C R E F (Centre Régional d'Entrainement et de Formation) vient de se doter d'un nouveau président Jean Medelli à qui nous avons récemment consacré un article. Le nouvel éducateur est Marc Bellemère.

Par contre, Francis Van Londerseele n'est plus CTR car il est passé dans les rangs professionnels et a intégré l'équipe GAN.

Mais la grande nouvelle est que le CREF ouvre ses portes aux .. Bretons.

 

C'est plus qu'une évolution, une vraie révolution.

"Nous voulions sortir le cyclisme picard du marasme, avouait Jean Medelli au moment où le CREF venait d'être créé. Avec Francis Van Londerseele, il s'est produit un véritable coup de foudre".

Les deux hommes allaient travailler de concert. Il fallait empêcher nos meilleurs Picards de partir sous d'autres cieux et les garder en Picardie.. au CREF évidemment. 

 

Le  leader de cette année 95 était David Lefèvre champion de France espoir de cyclo-cross. En cette année 95, Jean Medelli dressait le bilan suivant: sous la direction de Francis Van Londerseele le CREF avait remporté 17 titres nationaux, 3 mondiaux et une médaille de bronze aux J O de Barcelone en 92. Le CREF avait aussi permis l'éclosion de Philippe Ermenault et Eddy Seigneur.

Les coureurs étaient hébergés au Lycée Saint Riquier à Amiens et pouvaient donc poursuivre leur formation.

Les Picards n'étaient plus seuls pensionnaires du CREF qui accueillait les Bretons Mederic Clain (CC Louison-Bobet), Ludovic Hubert (Plancoet) Benoit Poilvet(Dinan). Président du comité de Picardie Hubert Louvet vivait les meilleurs jours de sa carrière.

 

Lionel Herbet 


La discipline ne fléchit pas dans le cyclisme

 

Chaque semaine, la commission de discipline de la Ligue professionnelle de football se réunit à Paris et prend des sanctions. Des joueurs sont en effet suspendus en raison d'une expulsion ou d'une accumulation d'avertissements. Cela tombe parfois très mal comme on l'a vu avec le Brésilien du Paris SG Neymar.

Ce dernier a écopé d'un nouveau carton jaune et la commission l'a suspendu pour un match ferme. Or et c'est malheureux à la fois pour Neymar et le PSG, le joueur sera suspendu pour la finale de la Coupe de France  mercredi prochain au Stade de France contre Monaco.

En cyclisme, on est encore loin de cette réglementation et jusqu'à présent, la commission de discipline se réunit et c'est heureux,  moins souvent.

En cyclisme, il n'y a pas en principe d'exclusion immédiate durant une course, sauf cas vraiment exceptionnel.

 

On parle plutôt  de déclassement quand une arrivée est jugée dangereuse par les commissaires.

Ces derniers se réunissent sitôt l'arrivée, revoient les images télévisées et se prononcent. La sanction tombe alors: déclassement du coureur incriminé et plus loin peut-être une convocation à la prochaine réunion de la commission de discipline.

Dans le cas de Nacer Bouhanni, il a été suspendu pour deux mois fermes par la commission de discipline de l' U C I.

Il est vrai que Bouhanni qui a le sang chaud s'était signalé à l'arrivée de la classique Cholet- Pays de Loire le 28 mars. Il avait tassé contre les balustrades le Britannique Jake Stewart. Une attitude dangereuse même si Bouhanni s'est ensuite excusé.

 

L'ancien champion de France n'est pas un mauvais bougre mais il lui arrive de dépasser les limites.

Cela ressemble par exemple à l'expulsion de l'Amiénois Arnaud Lusamba qui avait levé le pied trop haut et blessé un adversaire niortais.

Une attitude jugée très dangereuse par l'arbitre qui avait expulsé le joueur, suspendu ensuite deux matches par la commission de discipline. 

Le problème est que la sanction ne choisit pas la date. Bouhanni a accepté une suspension rétroactive mais il ne courra pas avant le 7 juin. 

Au fait, le cyclisme a repris les mêmes termes que le football: on ne dit plus commissaire mais arbitre.

 

Lionel Herbet  


Souvenirs

 

Avec Jean-Claude Leclercq et Philippe Ermenault, Picquigny  était fier de ses héros

 

La passion pour le cyclisme du jeune Philippe Ermenault est, nous semble-t-il, venue de deux éléments importants.

Dans un premier temps, il faut se souvenir qu'à Picquigny, sur la place de l'hôtel de ville, existait un magasin de cycles qui était la propriété de Daniel Jacotey. Ce dernier n'était pas un marchand de cycles comme un autre.

 

C'était d'abord un ancien coureur de l'Amiens SC, spécialisé dans le cyclo-cross.

Dans les années 70, il était le dauphin en Picardie de James Herbain qui était imbattable. A Picquigny, Daniel Jacotey dont le père était dirigeant à l'ASC mais en tennis de table, a donc fait prospérer son magasin mais surtout inspiré des jeunes dont Philippe Ermenault.

 

Ce dernier avait débuté en pratiquant le judo à Picquigny mais un jour, il est entré dans le magasin de Daniel Jacotey et ce fut le coup de foudre.

Le deuxième élément qui a fait basculer le choix de Philippe Ermenault est celui de Jean-Claude Leclercq qui était devenu champion de France sur route en 1985.

Leclercq était professionnel en Suisse mais il était bel et bien Français. Ses parents avaient en effet résidé à Picquigny et le père Daniel Leclercq qui était employé à la LUWA à Picquigny et qui jouait au football à l'ASP, fut envoyé en Suisse pour son travail.

 

C'est donc en Suisse que le jeune Jean-Claude a débuté le cyclisme et étant citoyen français, il pouvait  donc disputer le championnat de France sur route.

Sa victoire en 1985 acquise face à des champions tels Bernard Hinault, Laurent Fignon, les frères Madiot etc avait fait sensation.

Hinault n'était pas du tout content et il avait exigé de la Fédération française que Leclercq bien que porteur du maillot de champion de France ne soit pas sélectionné pour  les championnats du monde. 

 

En 1985, Philippe Ermenault commence  à pratiquer le cyclisme et c'est seulement en 1986 qu'il s'impose dans une compétition officielle: il est champion de Picardie de .. cyclo-cross en junior.

Les deux hommes n'auront pas souvent l'occasion de se rencontrer car ils n'ont pas les mêmes objectifs.

Il faudra attendre quelques années, à l'occasion d'un critérium, le Prix Jean Renaux à Amiens pour qu'ils puissent courir la même épreuve. Nous sommes au cœur des années 90.

Tous deux étaient fiers d'être originaires de Picquigny qui allait avoir son club le Samara UC (avec pour licencié un certain Eddy Seigneur futur champion de France sur route et en conter la montre).

On connait la carrière de Philippe Ermenault et un peu moins celle de Jean-Claude Leclercq qui remportait la Flèche Wallonne en 1987 et devenait ensuite commentateur à la télé suisse. Ermenault et Leclercq ont donc fait honneur à Picquigny dont on parlait à cette époque  dans le journal sportif l'Equipe.

 

Lionel Herbet 


Le Club SOMME 24 sur de bons rails

 

On ne pourra pas reprocher au Département de la Somme et Amiens Métropole de penser déjà aux Jeux Olympiques de Paris en 2024.

Des Jeux qui auront lieu dans la même ville.. un siècle plus tard et nous aurons d'ici là, l'occasion de revenir sur certains  évènements qui ont marqué ces J O.

On le sait depuis que Paris s'est vu confier par le C I O l'organisation des Jeux de 2024,  on a assisté à ce spectacle bien sympathique  de la course au parrainage. Et notamment des régions qui sont proches de Paris et sa banlieue. La Région des Hauts de France est évidemment concernée et pour ce qui nous concerne, le département de la Somme. Sous l'impulsion du président de l'époque Laurent Somon, le département de la Somme a souhaité devenir officiellement une sorte de parrain des J O 2024 dont on sait que le grand  manitou n'est autre  que l'ancien champion  olympique de canoë kayak Tony Estanguet.

 

Dans un premier temps, la Somme a reçu le label Terre des  Jeux, suivi ensuite par Amiens Métropole puis la Côte Picarde avec Abbeville et Péronne qui est venue se mêler à la fête.

Le CDOS dirigé par Marcel Glavieux qui dispose, nous ne le rappellerons jamais assez d'un remarquable  outil de travail, en l'occurrence la Maison des  Sports à Amiens, fait naturellement partie de ce groupe qui a pour ambition, de préparer à sa manière les JO de 2024. Avec un maître mot: aider au maximum dans leur préparation dans les quatre prochaines années ces jeunes espoirs.

Le Département qui est désormais dirigé par M. Stéphane Haussoulier a donc eu plusieurs projets très louables au demeurant. Avec notamment une aide aux jeunes sportifs, licenciés dans un club de la Somme et qui ont été recensés par leur comité départemental.

On y trouve notamment de nombreux athlètes de l'Amiens UC et là-haut, le regretté Jean-Paul Bourdon qui a connu l'aventure  des Jeux doit être fier. Son club forme plus que jamais  de jeunes espoirs et du reste, certains n'attendront pas Paris en 2024 et iront à Tokyo.

 

Nous pensons notamment à Stella Akakpo qui sera dans un relais et Redouane Hennouni-Bouzidi ce formidable athlète dont nous aurons l'occasion de raconter le parcours et qui ira sûrement au Japon dans les JO paralympiques.

Le Club Somme 24 a  donc "homologué" ces 21 espoirs qui vont être durant les quatre années à venir des  Ambassadeurs et iront défendre  les valeurs olympiques dans les écoles, les collèges ou autres  manifestations sportives.

Soyons clair: le Département a parfaitement fait les choses et le président Stéphane Haussoulier a pu s'appuyer sur un collaborateur remarquable Jean Christophe Favereaux dont on ne savait pas qu'il avait des connaissances sportives aussi développées en dehors de l'arbitrage. Néanmoins en raison de la situation sanitaire, la présentation officielle de ces espoirs s'est déroulée au Coliseum à Amiens dans l'intimité ou presque mais qu'importe, nous avons pu constater que tout le monde est sur la même longueur d'ondes. 

17 des 21 jeunes étaient présents avec celle que nous pouvons considérer comme le fleuron picard: Stella Akakpo. Tous se sont présentés et ont fait part de leurs espoirs  tout en mesurant la chance qu'ils ont mais aussi le chemin qu'il leur reste à parcourir d'ici à .Paris en 2024.

Nous aurons l'occasion de revenir sur les différents parcours et la présentation des uns et des autres.  Sans oublier les discours des intervenants Stephane Haussoulier, Marcel Glavieux et Guillaume Duflot.

 

Lionel Herbet 


Edito

Il n'y a pas que le Tour d'Italie

 

On le sait  depuis pas mal de temps, le cyclisme n'est plus un sport réservé aux coureurs de l'Europe. Rappelez vous qu'au début du siècle dernier, les champions étaient issus de pays de l'Europe de l'Ouest comprenant essentiellement la France bien sûr, la Belgique, la Hollande, la Suisse, l'Espagne, le Portugal et l'Italie. Avec parfois des arrivées comme par exemple le Luxembourgeois Charly Gaul, les Suisses Ferdi Kubler et Hugo Koblet qui ont remporté le Tour de France dans les années 50.

Et puis dans les années 80 et même avant, les pays de l'Est ont exporté leurs meilleurs coureurs et du coup disparaissait la célèbre Course de la Paix dans laquelle rares étaient les coureurs  français à y avoir participé.

 

A l'exception du regretté Bernard Guyot qui nous a quittés voici peu et qui avec un autre Tricolore Jean Pierre Danguillaume s'était signalé..

Toujours dans les années 80, nous avons assisté à l'arrivée des coureurs venus de Colombie et qui brillaient d'abord dans la montagne et puis ils devinrent plus complets.

Mieux, certains Colombiens tel Quintana ont intégré une équipe française et vivent même dans notre pays. 

Mais ce n'est pas fini puisque le cyclisme est aussi pratiqué au Japon et en Chine. On se souvient que le club d'Aumale a été surement le premier à enrôler des coureurs nippons et l'ancien champion de France amateur Franck Morelle a du reste, effectué de nombreux voyages au pays du Soleil Levant afin de recruter les meilleurs amateurs. 

Mais le cyclisme s'étend désormais en Afrique et voici quelques années, alors qu'il était le directeur de course de la Côte Picarde chère à Jean-Bernard Devos, Bernard Hinault nous avait vanté l'enthousiasme mais aussi le dynamisme du cyclisme dans ce continent.

 

Après les trois pays du Maghreb, Algérie, Maroc et Tunisie, ce sport a trouvé sa place au Gabon où a commencé à se développer le Tour du Gabon.

Et puis cette année, c'est un autre pays africain qui se signale en organisant son Tour: le Rwanda. En ce moment se déroule le Tour du Rwanda et des coureurs français sont présents. Dont Pierre Rolland qui vient de s'illustrer dans  une étape et qui n'a pas hésité à être sur place deux mois avant le départ afin de s'acclimater  au climat et aux habitudes. C'est bien que le Rwanda retrouve goût à la vie grâce au vélo car il a tellement souffert voici trente ans. Les jeunes d'aujourd'hui veulent pratiquer ce sport et c'est tant mieux. Et puis le Rwanda aimerait être le premier pays africain à pouvoir organiser des championnats du monde sur route. 

On le souhaite vivement car ce serait une superbe avancée. Le président de l'UCI, le Français Lappartient s'est rendu au Rwanda et nul doute que les dirigeants de ce pays sauront le convaincre.

 

 Lionel Herbet


SOUVENIRS

Tour d'Italie 1991: Le rendez-vous raté de Didier Thueux avec la gloire

 

Ce week-end est marqué par le début du Tour d'Italie, le premier des trois grands Tours.

On souhaite évidemment que les coureurs français puissent briller mais  nous allons effectuer un petit plongeon dans le temps.

Nous sommes exactement le 26 mai 1991. Soit trente ans. Un bail.

La première étape du Tour d'Italie est marquée  par un final exceptionnel puisqu'il faut avoir recours à la photo finish pour connaître le vainqueur.

 

Deux Français sont quasiment ex aequo au terme de cette étape longue de 193km et quio se déroule dans le cadre enchanteur de la Costa Smeralda en Sardaigne.: le Catalan Philippe Casado et le Picard Didier Thueux. Celui-ci réside près d'Abbeville à Mareuil Caubert et il porte le maillot de Castorama.

La photo finish désigne Casado comme vainqueur et c'est lui qui va recevoir le maillot rose. Didier Thueux assiste à la scène et il est bien malheureux. Car porter le maillot rose est un honneur que peu de Français auront eu. Et Thueux  aurait été le premier Picard. Casado était surpris car il pensait que Thueux l'avait dépossédé sur la ligne.  

Le même week-end de mai 91 se dispute le Tour de l'Oise qui voit la victoire du Belge Wilfried Nelissen.

Didier Thueux a  donc été malchanceux car nul doute qu'avec le maillot rose sur le dos, ne serait-ce qu'une seule journée, il aurait connu un tout autre destin. 

Mais finalement, Thueux a été plus heureux que Casado qui est décédé en 1995 en jouant un match amical de rugby des suites d'une rupture d'anévrisme.

 

Lionel Herbet 


Edito

La parité à la tête des Fédérations: il faudra encore attendre

 

Au niveau des comités départementaux et également celui du C D O S (comité départemental olympique et sportif de la Somme), on nous rappelle sans cesse la méthode suivante et celle en tout cas qui devra prévaloir dans les années à venir.

Il faut respecter la parité: soit un homme et une femme. A égalité.

Au plan politique, dans les élections par exemple celles qui vont se dérouler en juin pour les cantonales, ce sont des binômes qui se présentent.

Malheureusement, nous sommes encore loin du compte. 

Pour preuve, toutes les fédérations sportives ont voté ces derniers temps et renouvelé leurs principaux dirigeants. Sur les 33 fédérations, on note l'arrivée de 18 nouveaux présidents.

 

Certaines fédérations ont donc adopté la continuité et l'exemple de la boxe en est l'illustration parfaite.

On savait que Dominique Nato, véritable homme du sérail puisqu'il fut boxeur, entraîneur et dirigeant était le plus apte à succéder au Picard  André Martin dont on ne répètera jamais assez qu'il a été un excellent président. . Et cette succession s'est déroulée sans aucune difficulté.

Rien de tel pour Dominique Nato de poursuivre la politique de son prédécesseur.

Par contre, certaines fédérations ont élu leur  président dans des  conditions particulières après une campagne très délétère, sans aucun cadeau et parfois avec des  coups bas.

Ainsi, le judo et le cyclisme ont été marqués par des règlements de compte qui nous ont peiné tant les battus Cyrille Guimard et Jean-Luc Rougé méritaient une meilleure sortie. C'est ainsi et c'est dommage. 

 

On a aussi reproché à certains présidents (football et sports équestres) d'être élus alors qu'ils ont dépassé la barre des 70 ans.

L'âge n'est pas forcément un critère et nous nous souvenons qu'il y a une vingtaine d'années en Picardie, un président de Ligue  avait décrété que les gens de plus de 70 ans ne pouvaient plus siéger dans un comité de Ligue dans lequel ils siégeaient depuis longtemps. Et puis ce même président abrogea cette loi dès lors qu'il venait d'atteindre cet âge fatidique de 70 ans. Voilà pour l'âge et revenons à la parité.

Les Fédérations en général ne jouent pas le jeu puisque seulement, une  femme est  présidente de sa fédération. Il s'agit d'Isabelle Jouin qui est désormais à la tête de la fédération française de hockey sur gazon.

 

Voilà une information qui va faire plaisir à Bruno Delavenne ancien international et Directeur Technique National qui longtemps lorsqu'il était à Amiens a vu une véritable équité au niveau des garçons et des filles, du moins au niveau des résultats du haut niveau.

Une seule femme présidente de fédération, c'est hélas un  chiffre dérisoire.

Et dans les comités départementaux, il arrive qu'il y ait une ou deux femmes seulement. Au CDOS, les femmes ont fait leur apparition et nous en sommes ravis.

D'autant qu'elles vont amener des idées nouvelles comme par exemple le ballon au poing ou le sport scolaire où un travail énorme nous attend.

 

Lionel Herbet   


Luis Ocana venu à .. Saint Pierre à Gouy en 1991

 

C'était une tradition respectée dans le monde du cyclisme.

Un organisateur souhaitait inviter un ancien champion à sa course et celui-ci était ainsi directeur de course. Un vrai plaisir de pouvoir côtoyer tous ces anciens qui nous avaient tellement donné du bonheur dans notre jeunesse.

Ancien maire de Ville le Marclet et conseiller général, René Régnier était un passionné de cyclisme et quand il créa les Boucles du Canton de Picquigny, cette tradition se développa. Nous sommes  en 1991 et il s'avère que l'arrivée finale a lieu à .. Saint Pierre à Gouy. Un hameau d'une centaine d'habitants seulement. Le règlement était clair: chaque commune du canton de Picquigny pouvait revendiquer soit un départ soit une arrivée.

 

En 1991, l'invité d'honneur  est l'Espagnol Luis Ocana que nous avions alors interviewé  dans la petite salle de la mairie de Saint Pierre à Gouy.

Le maire de ce village Cyrille Dejonckheere n'en revenait pas.

Il avait à ses côtés Luis Ocana vainqueur du Tour de France 1973, un des rares coureurs de l'époque à avoir contesté la suprématie d'Eddy Merckx.

Dans cet interview que j'ai aussi relaté dans mon livre paru récemment, Luis Ocana m'avait paru angoissé et il cachait cette inquiétude derrière de grosse lunettes noires. Mais Luis était fier de son pays, qu'il avait quitté avé ses parents parce qu'il ne supportait pas Franco.

Trois ans plus tard, au retour d'un voyage en Chine, nous apprenions que Luis Ocana s'était donné la mort.

Sur notre photo, Luis Ocana figure aux côtés du vainqueur des Boucles de Picquigny 19921, l'Américain Chris Alexander qui courait alors au V C Saint Quentin.

 

Lionel Herbet 

Retour sur un passé cycliste très riche

Tour de la Somme 1992: Philippe Gaumont sur sa lancée de Barcelone

 

C'était en 1992 et cela parait bien loin déjà. Alors qu'en ce moment le Conseil général de la Somme pense innover en aidant les futurs présélectionnés pour les Jeux Olympiques de Tokyo mais aussi Paris en 2024, il faut revenir un peu en arrière. Nous sommes en 1992 et à cette époque,  le Conseil ... Régional de feu Picardie décide plusieurs mois avant les Jeux Olympiques de Barcelone de créer une sorte de club Picardie et parmi les athlètes qui sont aidés figurent deux jeunes espoirs du cyclisme picard: Philippe Ermenault et Philippe Gaumont. Les deux iront à Barcelone.

 

Philippe Ermenault participe à la poursuite individuelle tandis que Philippe Gaumont figure dans le quatuor qui dispute le 100 km par équipes de quatre. Les quatre Français sont médaillés de bronze et pour l'enfant de Moreuil, c'est évidemment la gloire.

Un peu plus d'un mois plus tard, Philippe Gaumont s'aligne au départ du Tour de la Somme qu'il va remporter largement surtout après sa démonstration dans la course contre la montre.  Philippe Gaumont nous confie après cette belle victoire:

"Je suis très fier d'avoir  ramené ce maillot rose. Je n'ai jamais été inquiet car depuis Barcelone, j'ai pris confiance en moi."

 

Ce Tour de la Somme 1992 est l'occasion pour Philippe Gaumont de retrouver un de ses équipiers de Barcelone, en l'occurrence Hervé Boussard du C M Aubervilliers qui portait le numéro un.

Notre ami  photographe Jacky Alméda lui aussi disparu depuis, avait réuni les deux médaillés de bronze à Barcelone et c'est un cliché souvenir car ces deux champions sont eux aussi disparus. L'année  suivante en 1993, Philippe Gaumont disputait sa dernière course chez les amateurs dans le Tour de la Somme.

Malheureusement, lors de la première étape, il était victime d'une grave chute et il souffrait d'une fracture de la clavicule.  C'est aussi en 1993 que Philippe Gaumont est passé professionnel chez Castorama avec Laurent Fignon pour leader.

 

Lionel Herbet


Retour sur un riche passé sportif

1997: Une équipe du comité de Picardie au Tour de la Somme 1997

 

Organisé par PSP, le Tour de la Somme- Prix du Conseil Général (c'est son appellation de l'époque), est l'un des plus relevés et des meilleurs que nous ayons vécus. La victoire finale revient à Martial Locatelli qui, à la tête du C C Etupes, s'impose après avoir endossé le maillot de leader et l'avoir ensuite bien défendu.  Jusqu'au bout, ce coureur qui était déjà venu sur les routes  de la Somme en 1992 avec le Bataillon de Joinville résiste à ses adversaires parmi lesquels le leader du VC Saint Quentin Jean Michel Thilloy.

 

A l'arrivée, Martial Locatelli rend hommage à ses équipiers et nous déclare:

"Ce n'est pas seulement moi mais toute l'équipe d'Etupes qui a gagné.

Moi j'étais la cerise sur le gâteau". Martial Locatelli a été le plus régulier durant les quatre jours car il n'a pas remporté d'étape. Qu'importe.

C'est un beau vainqueur car le peloton était de grande qualité et comprenait de futurs professionnels.

Présente à cette épreuve, la formation du comité de Picardie  dirigée par le CTR  Antoine Jean qui a remplacé Francis Van Londerseele, parti chez les professionnels.

Cette équipe est composée comme suit: Jérôme Desjardins, Laurent Depil, Jimmy Casper, Franck Pencole et Nicolas Boulenger. 

 

Franck Pencole termine 8e au général et Jimmy Casper 13e.

Pour sa part, Jean-François Laffillé qui fait ses adieux à la compétition prend la 16e place et pense alors au magasin de cycles qu'il va ouvrir.

Martial Gayant était alors le directeur sportif de l'équipe du VC Saint Quentin chère à Pascal Cordier qui est depuis devenu un adepte de la boxe puisqu'il vient d'être élu à la Fédération française.

Notre photo: les coureurs du comité de Picardie  avec notamment Jimmy Casper au centre  et qui fera une belle carrière chez les rémunérés.

 

Lionel Herbet

1998:Jean-Michel Thilloy répare enfin une injustice

 

Nous sommes en 1998, une année qui reste encore aujourd'hui dans toutes nos mémoires. C'est l'année où l'équipe de France de football devient championne du monde en battant le Brésil en finale. mais c'est aussi l'année Festina dont l'équipe emmenée par Richard Virenque est exclue du Tour de France.

Début septembre, se déroule le Tour de la Somme. C'est la 13e édition. Ce Tour de la Somme verra la victoire de Jean Michel Thilloy qui est le leader du VC Saint Quentin dirigé par Martial Gayant. Jean Michel Thilloy a souvent été malheureux mais cette fois, il ne rate pas ce grand rendez-vous. Il fera exactement comme .. Jean Robic qui avait remporté le  Tour de France 1947 sans jamais avoir porté le maillot jaune.

 

C'est exactement  ce que fait Jean Michel Thilloy qui réside alors à Vignacourt et se trouve quasiment dans son jardin. Il renverse  la situation et surtout le leader Michel Lallouet perd son maillot au terme d'une dernière étape haletante avec l'arrivée finale à Corbie. Jean Michel donne de telles émotions que sa maman et son épouse pleurent.

Le moment est émouvant et Jean-Michel qui était devenu champion de Picardie en juin, avoue "qu'il s'agit de sa plus belle victoire car il l'attendait depuis tellement longtemps".

Il avait en tout cas bien préparé son affaire car durant l'été, il n'avait pas disputé de critérium. A Corbie, le champion olympique Francis Moreau est présent et il recueille un grand succès populaire.

 

Lionel Herbet

Jean Stablinski parrain du Tour de la Somme 1999

 

Jean Stablinski nous a quittés voici quelques années et nous sommes heureux de l'avoir connu.

Non pas durant les plus belles années de sa carrière mais plus tard lorsqu'il acceptait de répondre à des invitations d'organisateurs de courses.

Nous l'avons par exemple abordé quand il était venu en tant qu'invité d'honneur aux Boucles du Canton de Picquigny et il avait assisté à la victoire d'un futur champion olympique Jean Michel Monnin. Il avait un jour accepté l'invitation d'un grand amoureux du sport cycliste Jean Claude Richard  et un soir de 1987, alors que nous étions à table à la Chaussée Tirancourt, nous avons  appris la mort de Jacques Anquetil.

 

Plus tard, nous l'avons rencontré les veilles de Paris-Roubaix dans cette fameuse tranchée d'Arenberg qui était interdite le jour de la course. Jean Stablinski était aussi un supporter de Valenciennes et il était venu un jour, à Roye qui rencontrait justement Valenciennes qui était entraîné par Daniel Leclercq. Grâce à la sportivité des dirigeants de Roye, Jean Stablinski avait  donné le coup d'envoi du match.

En octobre 1998, Hubert Louvet et l'équipe de PSP décident de faire passer le Tour de la Somme dans les rangs du professionnalisme. Un autre monde évidemment. 

 

Hubert Louvet parvient à convaincre Jean Stablinski de devenir le parrain de l'édition 1999. L'ancien champion du monde accepte volontiers l'invitation et vient à Amiens.

C'est dans cette ville qu'il a remporté en 1965, le dernier Tour de Picardie  qui était organisé par le Courrier Picard et notamment le responsable des sports de l'époque Maurice Gest qui était le père d'Alain.

Jean Stablinski avait de la mémoire et il se rappelait parfaitement de ce succès obtenu trente ans auparavant. Notamment le critérium  d'après Tour de France et à la Hotoie, il se souvenait avoir battu le grand Louison Bobet qui avait remporté le Tour de France 1954. Jean Stablinski aimait la Picardie et répétait que c'était une région très proche du Nord. Pour mémoire, le vainqueur de 1999 fut le Belge Bert Roesems et le premier Français Laurent Genty était 4e. L'épreuve qui s'achevait alors à Eu prenait une toute autre dimension.

 

Lionel Herbet


Retour sur un riche passé du sport cycliste

 

Frank Vandenbroucke , trop tôt disparu

Certes aujourd'hui le cyclisme belge est encore riche de vedettes comme par exemple les Van Aert et Mathieu Van der Poel, le petit fils de Raymond Poulidor.

Mais lors de la décade 1990, nos amis d'Outre Quiévrain ont vu éclore un immense champion qui malheureusement a manqué d'une chose essentielle pour briller au plus haut niveau: le sérieux. Franck Vandenbroucke a connu deux belles années en 1998 et 1999 lorsqu'il avait remporté pParis-Nice puis Liège Bastogne-Liège.

 

Tout naturellement  les organisateurs du Prix Jean Renaux à Amiens l'avaient invité à participer à leur critérium qui, à l'époque, se déroulait au mois de mai.

Frank était venu et il avait retrouvé son copain Philippe Gaumont.

VDB car tel était son surnom jouissait alors d'une grande popularité et on le voit ici lorsqu'il signe des  autographes un peu avant le départ du Prix Jean-Renaux à deux pas de la caserne des Sapeurs Pompiers rue Jean Catelas.

VDB nous a quittés en 2009 à 34 ans seulement, en pleine solitude dans une chambre d'hôtel au Sénégal.

 

Lionel Herbet

Tu peux me rendre mon style Fred

 

Autre image prise à la fin des années 90 à l'occasion du prix Jean Renaux à Amiens.

A cette époque, il était possible d'approcher les coureurs et de leur demander un autographe.

Tout cela parait aujourd'hui bien lointain et pas seulement en raison du COVID.

Ici nous avons Frédéric Moncassin qui portait le maillot GAN, vivait dans l'Oise bien qu'originaire du Sud Ouest. Frédéric était un coureur sympathique et qui ne refusait jamais un entretien avec un journaliste et évidemment un autographe surtout quand c'était un gamin qui le sollicitait. Ici on voit un gamin obtenir un autographe de la part de Moncassin qui lui rend son stylo. Fred Moncassin était à la fois un champion mais aussi un homme bien sous tous rapports.

 

Lionel Herbet

 

Pierre Socquin, le sourire et la galère

 

Plongeons maintenant dans les années 50. Le cyclisme de cette époque est très populaire et les courses se multiplient partout dans la région. A cette époque, les meilleurs coureurs qui ne sont pas professionnels évoluent dans une catégorie celle des indépendants. C'est l'anti chambre du professionnalisme et il était possible que juste avant le Tour de France, un très bon indépendant  se voit offrir la chance de devenir pro et d'être, dans la foulée, aligné au départ de la Grande Boucle. C'est ce qu'a vécu Pierre Pardoën en 1952.

 

Les deux photos que nous publions concernent Pierre Socquin et qui illustrent parfaitement le cyclisme de cette époque. Tout d'abord, Socquin vient de crever et il doit réparer lui même en changeant le boyau qui venait d'être percé.

Cette opération pouvait durer quelques minutes et pour l'infortuné coureur, c'en était quasiment fini de ses espoirs de s'imposer.

La deuxième photo est plus flatteuse puisque Pierre Socquin vient de remporter le 11 juin 1950 le prix Charles Louis à Amiens sur le circuit de la Hotoie.

 

Socquin est heureux, il sourit en effectuant son tour d'honneur car telle était la contrainte du vainqueur après la course. Pour mémoire, plus tard un autre Socquin a couru : Vincent.

 

Mais le nom de Socquin est resté célèbre en raison d'un magasin de meubles qui se trouvait près de la gare d'Amiens et qui aujourd'hui, a laissé la place à une autre enseigne.

 

 

 

 

Lionel Herbet


Vient de paraître Jacques  Liénard "Médecin de la balle" ou itinéraire d'un passionné de foot

 

 

Jacques Liénard est un personnage hors norme et qui est sûrement un des plus prestigieux de notre district de la Somme de football.

Sa réputation a du reste largement dépassé les frontières de la Picardie puisqu'il a vraiment marqué de son empreinte le monde sportif.

Nous le connaissons depuis un demi siècle. Epoque qui l'avait vu se lancer dans l'arbitrage. A cette période, il était jeune médecin au Centre Hospitalier d'Amiens  et il fut à l'origine de la création de l'équipe des Hospitaliers d'Amiens qui allait devenir la plus représentative de la région au niveau du football corporatif. A l'époque,

 

Jacques débutait dans l'arbitrage et c'est  alors que nous l'avons bien connu et apprécié.

Il était fréquent qu'à l'issue de la rencontre qu'il venait de diriger, il ne demandait rien aux dirigeants des deux clubs en présence. Il avait l'habitude d'arbitrer .. bénévolement. 

Incroyable mais pourtant strictement vrai. Il est aussi vrai  qu'à cette époque, jamais nous n'aurions imaginé voir Jacques gravir les échelons pour parvenir au plus haut niveau français puis européen du football.

En effet à ce jour, Jacques demeure le seul dirigeant picard à avoir siégé au sein d'une commission (médicale) à l' U E F A.

C'était aussi l'époque où à Amiens venait d'être créée la Société Picarde de Médecine du Sport où il eut des maîtres comme par exemple le Professeur Harichaux.

 

Jacques Liénard a évidemment intégré l'Amiens SC dont il est aujourd'hui un des deux dirigeants influents avec Bernard Joannin évidemment. Jacques Liénard a aussi siégé

dans une  commission luttant contre le dopage et ce dans le cyclisme. Nous avons le souvenir d'un exposé qu'il avait fait un soir à Amiens lors d'une  assemblée générale du comité départemental olympique et sportif. 

Jacques Liénard a donc retracé son parcours avec ce livre MEDECIN DE LA BALLE .

La préface est l’œuvre d'un ancien président de la Fédération française de football Fernand Duchaussoy dont le centre technique a Amiens porte le nom.

Nous reviendrons régulièrement sur les principaux passages évoqués dans ce livre tout à fait remarquable.

 

Lionel Herbet


Edito

Marc Madiot  et le monde du cyclisme en appellent à l'Elysée

 

En regardant sur la Chaine l'Equipe le déroulement du Tour de Romandie, nous  avons appris  que le grand champion slovène Roglic ne courrait plus d'ici au Tour de France.

La raison est simple: ses  employeurs veulent qu'ils se présentent au départ du Tour dans deux mois, dans la possession de tous ses moyens. 

Ainsi le vieil adage: rien ne remplace la compétition est totalement bafouée. Un sportif dehaut niveau peut très bien se présenter au départ d'une compétition en n'ayant pas de référence  au niveau des résultats, le principal étant qu'il soit à la fois reposé et bien armé physiquement et mentalement.

Car dans ce cas de figure, le manque de compétition ne signifie pas que Roglic sera resté deux mois sans rien faire bien au contraire.

 

Il aura participé à des  stages en haute montagne et accumulé les kilomètres avec ses équipiers. 

Mais ce qui a le plus attiré notre attention est le cri du coeur, une sorte de désespoir qui émane de Marc Madiot ancien grand champion, patron de l'équipe Groupama mais aussi de totu le secteur professionnel.

Avec l'appui de tous ses collègues des différentes instances, au nom du cyclisme professionnel mais aussi amateur, Marc Madiot s'est directement adressé à Emmanuel Macron.

Il demande ou du moins il supplie le Président de la République d'arrêter de s'en prendre au cyclisme, sport populaire et surtout de plein air.

La récente annulation des  Quatre Jours de Dunkerque venant après le report de Paris-Roubaix et de nombreuses épreuves pros et amateurs ont évidemment porté un coup quasiment mortel au cyclisme.

 

Pourtant comme le signale Marc Madiot, on a relevé peu de cas de COVID dans ce sport contrairement à d'autres disciplines qui peuvent quand même se dérouler même à huis clos. Or le cyclisme est complètement interdit  et c'est là où le bât blesse.

Marc Madiot répète que jusqu'à présent les instances politiques l'ont beaucoup écouté mais c'est tout.

Alors, dit-il, il préfère s'adresser la  haut au Chef de l'Etat. Espérons que l'appel de celui qui a gagné deux fois Paris-Roubaix soit non seulement entendu mais à qui on va donner raison. Ne nous faisons pas trop d'illusion et si par bonheur, les barrières vont se lever, que les courses puissent à nouveau avoir lieu, alors il faudra pour les organisateurs retrouver les bénévoles, les  finances pour attirer les coureurs. ne rêvons pas trop hélas mais tout de même, Marc Madiot mérite le respect du monde du cyclisme qu'il soit professionnel ou amateur. 

A notre connaissance, Marc Madiot est allé plus loin que les principaux élus de la Fédération française de cyclisme.

 

Lionel Herbet


Retour sur un passé sportif riche

1990: Création du centre d'entrainement et de perfectionnement à Amiens

 

Dans l'histoire du cyclisme picard, Hubert Louvet aura évidemment une place à part. 

Il aura incarné avec passion, dévouement et compétence le comité régional dont il a occupé la présidence durant plusieurs décennies.

Durant ces mandats, il a eu le mérite de s'intéresser au problème de  la sécurité et récemment, nous avons  rappelé la mort soit en course ou à l'entrainement de coureurs picards.

 

C'est ainsi que dans les années 90, Hubert Louvet fut à l'initiative d'une mobilisation pour la sécurité. Il faut se souvenir qu'à l'époque le Gouvernement avait autorisé les gendarmes qui venaient apporter leur concours sur les courses cyclistes, soient rémunérés. Une motion avait été alors votée en assemblée générale de la Fédération française.

Dans Picardie Cyclisme, Hubert Louvet lance un cri d'alarme: "Bataille pour survivre" 

 

Hubert Louvet a été aussi à l'ouverture d'un centre d'entrainement et de perfectionnement qui sera basé à Amiens.

A l'époque, la Picardie n'a pas de CREPS et c'est une des rares régions en France dans ce cas.

Le 28 mars 1990, François Alaphilippe le président de la F FC vient spécialement à Amiens, dans les locaux du comité de Picardie square Darlington. Il est admiratif devant  cette démarche régionale qui est en osmose avec celle de la Fédération.

A l'époque, le conseiller technique régional est Francis Van Londerseele et les stages sportifs des espoirs régionaux ont lieu aux Trois Doms de Montdidier ou à Creil.

Le président  de la FFC accorde donc toute sa reconnaissance au duo Louvet- Van Londerseele.

Ainsi, les meilleurs espoirs picards (ils sont quinze âgés de 18 à 21 ans), pourront à la fois progresser au plan sportif mais aussi poursuivre  leurs études  et décrocher des diplômes universitaires. 

Notre photo: de gauche à droite Jean Van Londerseele, le père de Francis, François Alaphilippe, Hubert Louvet, Francis Van Londerseele et Henri-Paul Fin.

 

Lionel Herbet 


Edito

Encore un cycliste fauché en pleine jeunesse

 

La mort brutale du jeune coureur Baptiste Paillard a évidemment secoué le monde du cyclisme et déchainé les réseaux sociaux. 

Baptiste Paillard n'avait que 20 ans et alors qu'il s'entrainait, il a heurté pour des raisons inconnues un tracteur du côté de Belloy sur Somme, sur la route d'Yzeux.

C'était un espoir   de ce sport et il avait rejoint le club de Douai après avoir débuté très tôt à l' E C Abbeville.

Il était promis à un bel avenir mais il a été foudroyé à la fois de manière brutale et surtout injuste.

La mort de Baptiste nous remue les tripes mais malheureusement, nous constatons qu'elle fait partie hélas des évènements qui concernent le cyclisme dont nous répétons régulièrement qu'il demeure un sport dangereux.

Dangereux non seulement en compétition mais peut-être plus à l'entrainement car la circulation est ouverte à tout le monde.

 

En début de saison, nous avions tiré une sonnette d'alarme lorsque dans certaines épreuves les coureurs étaient confrontés à des difficultés comme les voitures garées le long des routes dans les villes, les ralentisseurs et aussi le manque de signaleurs. 

 

A un moment donné, voici plusieurs années, nous avions écrit ce qui suit:

"Un jeune coureur de l'A C Amiénoise Pascal Wallet est mort lors du Prix de Liomer.

Il tentait de revenir sur un groupe d'échappés lorsqu'il s'est heurté à un véhicule qui venait en sens inverse.

Un coureur est mort et nous l'avions, hélas, prévu alors que nous avions auparavant, suivi le prix de Dommartin. Nous avions alors assisté à des scènes pitoyables. Des coureurs étaient tombés et restaient inanimés sur le sol. Et pourtant, des automobilistes indisciplinés voulaient absolument passer.

 

Il avait alors fallu faire appel à la gendarmerie afin qu'elle rétablisse l'ordre.

C'est le signe d'une société qui accepte de moins en moins le cyclisme.

Un jour viendra un drame et il faudra alors chercher les vrais responsables".

Ce drame survenait avec la mort de Pascal Wallet qui arrivait un mois après celle d'un autre coureur dans l'Aisne, en l'occurrence André Denhez, fauché par une voiture folle à deux pas de chez lui alors qu'il revenait d'une séance d'entrainement.

Ces lignes prémonitoires ont été écrites en ... 1985.

 

Nous avions alors poursuivi:

"Le cyclisme est désormais, plus jamais, en grand danger.  Si les pouvoirs publics se contentent d'adopter le laxisme, si des décisions ne sont pas prises, le cyclisme mourra de sa belle mort."

Nous avions même ajouté "quels sont les parents qui aujourd'hui, vont inciter leurs enfants à pratiquer le cyclisme, ce sport où la mort est parfois au rendez-vous, le dimanche sur une petite route de campagne?

La sécurité est plus que jamais l'objectif numéro un dans le cyclisme que ce soit en compétition ou à l'entrainement.

Franchement, la situation n'a pas évolué depuis 35 ans et ce n'est pas les sanctions contre les coureurs qui se débarrassent de leur bidon en course qui améliorent la sécurité. 

 

Lionel Herbet 


Retour sur un glorieux passé sportif

Jean Medelli : le premier en Picardie à s'être intéressé au suivi médical

 

Nous l'avons revu un jour à la Licorne. Le docteur Jean Medelli était venu assister à un match de l'ASC incognito, sans chercher à se faire voir.

 

Pourtant au plan sportif, Jean Medelli devrait laisser une trace indélébile si tant est que la mémoire ne fasse pas défaut à ses successeurs.

Nous sommes en 1987 et pour le cyclisme picard, c'est une grande année.

C'est l'année qui voit Martial Gayant endosser le maillot jaune dans le Tour de France et pour un Picard ce n'était plus  arrivé depuis 1973 avec le Saint-Quentinois José Catieau.

C'est l'année aussi qui voit le jeune conseiller technique régional Francis Van Londerseele emmener quatre juniors vers le titre tricolore sur route par équipe dans la catégorie juniors; Parmi eux, Eddy Seigneur et Philippe Ermenault. 

 

C'est aussi l'année qui voit Jean-Claude Leclercq remporter la prestigieuse Flèche Wallonne.

1987 est aussi l'année où un docteur en l'occurrence Jean Medelli travaille au Centre Hospitalier d'Amiens dans le service exploration fonctionnelle. Mais c'est aussi un passionné de sport en général et de cyclisme en particulier.

Quand nous le rencontrons en octobre 1987, Jean Medelli qui ne se fera pas que des amis en raison de son tempérament, nous déclare "qu'en Picardie, le suivi médical dans le sport, est quasiment inexistant".

 

Jean Medelli travaille sous la responsabilité d'un éminent professeur, le Professeur Harichaux mais il est aussi président de l'Association picarde de recherche en médecine du sport 'A.P.R.M.S). En Picardie, Jean Medelli est le seul à s'occuper du suivi médical dans le sport. Et encore ajoute-t-il "nous sommes vraiment limités au niveau du matériel et financier car ce service est pirate et pourtant, nous sommes très sollicités". 

Peu à peu, les sportifs de haut niveau rendent visite au docteur Medelli. Il y a les cyclistes mais aussi les jeunes footballeurs de la section Foot-Etudes d'Amiens et de Beauvais qui viennent subir les tests physiques. L'athlète utilise alors une bicyclette  ergométrique. Et d'expliquer :

"J'amène le sujet de l'état de repos à l'épuisement total avec la fréquence maximale cardiaque et la VO 2Max soit la consommation maximale d'oxygène". A l'arrivée, les tests prouvent que l'athlète est soit une simple 2 Cv ou une voiture plus puissante". Ces données sont ensuite transmises à l'entraîneur et alors, fonctionne parfaitement l'entente entre le médecin et l'entraîneur. Le médecin se rend compte du travail effectué sur le terrain. L'objectif est clair: il faut amener l'athlète en forme en fonction d'un objectif défini. La forme est un moment qui ne dure pas longtemps et ce passage est souvent fragile.

 

Dans un premier temps, Jean Medelli a surtout travaillé avec Francis Van Londerseele sur les quatre juniors picards qui sont devenus champions de France sur route. Il s'agissait d'amener ces quatre juniors à leur meilleure forme, le jour J. Pas avant ni après.

Les travaux du docteur Medelli ont été évidemment utiles pour ses successeurs et pas seulement en cyclisme.

Ainsi, en football, les juniors de l'Amiens SC et de Beauvais sont allés jusqu'en demi finale du Challenge Gambardella.

Jean Claude Leclercq et Cécile Odin sont eux aussi venus régulièrement consulter le docteur Medelli.

Jean Medelli reste un pionnier non seulement en Picardie mais aussi en France.

Aujourd'hui, Jean Medelli reste une référence mais nous regrettons quelque peu qu'il ait été oublié par les instances sportives.

 

Lionel Herbet  


Edito

Respecter les règles  olympiques

 

Alors qu'on se pose toujours la question sur les prochains Jeux Olympiques de Tokyo compte tenu de la pandémie qui au Japon a refait son apparition mais aussi d'une éventuelle attaque informatique, deux récentes décisions nous ont  interpelé.

La première émane du C I O (Comité International Olympique) lui-même qui a tenu à prévenir les participants à ne pas faire de geste de protestation sur le podium.

Pas question de brandir le bras ganté en noir afin de manifester leur colère comme l'ont fait les médaillés américains sur le podium  à Mexico en 1968. Ou simplement de mettre un genou à terre.

On peut évidemment être en parfaite harmonie avec les athlètes qui veulent combattre le racisme.

 

Nous les comprenons complètement mais ce n'est pas le lieu pour manifester. 

Autre décision que nous partageons: celle de la Fédération française de tennis qui a décidé de ne pas envoyer à Tokyo Benoît Paire dont le comportement ces derniers temps est insupportable.

Casser ses raquettes, insulter l'arbitre ou prononcer des propos malhonnêtes en conférence de presse engagent le joueur quand il ne représente que lui-même.

Mais dès que vous portez le maillot de l'équipe de France, alors là, vous vous devez d'être irréprochable. Benoît Paire a tellement d'antécédents  que la Fédération a pris une décision qui se comprend.

La Fédération française de tennis est désormais présidée par un ancien joueur Gilles Moretton.

Nous approuvons totalement cette décision.

On ne bafoue pas la réputation des Jeux Olympiques qui restent, à notre humble avis,  un sanctuaire et un endroit qui doit être  respecté.

 

Lionel Herbe


Images d'un riche passé sportif

 

Frédéric Moncassin et Philippe Gaumont habitués du Prix Jean Renaux à Amiens

 

Ce critérium Jean Renaux porte le nom d'un journaliste sportif qui eut une grande activité sur Amiens.

Il fut aussi un grand dirigeant et organisateur de spectacles au cirque d'Amiens. C'est en 1976 qu'a été créé le critérium dont l'arrivée à l'époque se situait devant l'Hôtel de Ville.

La course est restée fidèle au centre d'Amiens et durant les années 90, le départ avait lieu à deux pas de la Maison de la Culture et de la caserne des Pompiers.

 

Jimmy Binet qui fut à l'origine de la création de ce critérium, invitait les grands champions de l'époque bien aidé, il est vrai, par le manager Jean-Claude Cluis qui avait un carnet d'adresses très chargé.

Sur notre photo prise avant le départ, nous montre un trio bien sympathique avec à droite Philippe Gaumont, au centre Frédéric Moncassin et à gauche le Belge Capelle. Le public était venu comme d'habitude très nombreux et à l'époque, il ne lui était pas interdit   d'encourager et applaudir les coureurs. La COVID 19  n'était pas encore de ce monde.

 

Lionel Herbet

Pressé d'interroger le vainqueur des 100Km du Val de Somme

 

Nous sommes  au début des années 80 et l'épreuve des 100Km du Val de Somme, obtient un grand succès à la fois de participation et populaire puisque les spectateurs sont nombreux sur le passage entre Amiens et Mareuil Caubert (aller et retour). 

Cette année, la victoire revient au Français Bruno Scelsi qui termine devant la place Dewailly avec un large sourire et le bras droit levé bien haut.

Nous sommes pressés d'interroger le vainqueur et nous le suivons quasiment à la culotte. Le photographe Claude Rawbone n'a pas voulu manquer ce document.

Oui, j'ai terminé les 100Km du Val de Somme dans la foulée du vainqueur. Il fallait le faire.

 

Lionel Herbet 


On veut vraiment la mort du cyclisme

 

Noter ami Daniel Mangeas avait poussé un premier coup de gueule en fin de semaine dernière en laissant entendre que les Quatre Jours de Dunkerque seraient sûrement annuléds. Rien n'était vraiment officiel mais le couperet  est tombé: la course est annulée. Tout cela par la décision du Préfet de Région qui a refusé le recours proposé par les organisateurs. Cette année, notre département de la Somme avait été plus ou moins laissé de côté puisque seul Péronne devait servir de ville départ  le 6 mai.

Ne mâchons pas nos mots: il s'agit d'un vrai scandale. Le sport et le cyclisme à cette occasion sont les victimes d'une décision qui émane le plus souvent d'une seule personne voier d'un petit groupe. 

 

Noter région est proche de la Belgique et dans ce pays, on est peut-être moins stupide puisque le public peut assister au passage des coureurs, en respectant les consignes sanitaires. A quelques kilomètres de distance, (Dunkerque est à deux pas de la Belgique), on peut soit être sur le bord de la route et voir les coureurs soit rester à la maison.

Nous avons vraiment du mal à comprendre cette situation.

Pour  les Quatre Jours de Dunkerque, nous avons une pensée pour les organisateurs qui ont eu des difficultés à boucler leur budget et surtout pour les villes étapes, à trouver des bénévoles. Une fois encore, répétons ce que nous  pensons depuis des mois:  le sport est vraiment en danger. 

 

Lionel Herbet 


Images d'un riche passé cycliste

 

Les jeunes qui s'intéressent aujourd'hui au cyclisme et suivent à la télé sur Eurosport les reportages retraçant les grandes épreuves inscrites au calendrier de l' U C I, connaissent Jacky Durand.

Il s'agit d'un des consultants les plus avertis à l'heure actuelle.

Mais ces jeunes ignorent peut-être que Jacky Durand a été un très bon coureur professionnel. 

Nous l'avons vu souvent à la Côte Picarde, au Tour de Picardie, au Prix Jean Renaux  et beaucoup plus loin dans le temps au Tour de la Somme. 

C'est ainsi qu'en 1987, à l'occasion de la  deuxième édition de cette épreuve organisée  par Promotion Sport Picardie, Jacky Durand va remporter en solitaire, une belle victoire.

 

L'arrivée est située à Albert le 20 septembre 1987.

Jacky Durand est alors l'équipier du Picard Didier Thueux et l'équipe qu'il représente est celle d'Anthony Berny.

Dans cette deuxième étape, Jacky Durand réussit l'exploit de terminer seul.

Il a voulu échapper au sprint final et pourtant, c'est un vrai sprinter. Il s'adjuge sa cinquième victoire de cette saison 87.

Ce jour là, à Albert, le Danois de l'équipe du C C Wasquehal John Carlsen s'empare du maillot de leader.

Dans ce Tour de la Somme, nous notons la présence de deux coureurs venus .. d'Egypte.

Un évènement. 

Ces deux coureurs sont pris en charge par Francis Van Londerseele qui, à cette époque estr encore conseiller technique régional.

La belle époque du cyclisme picard car il faut se rappeler que quelques semaines auparavant Martial Gayant avait porté le maillot jaune dans le Tour de France.

 

Lionel Herbet.

James Herbain et Jean Jacques Souris: une belle amitié

 

Voilà une photo qui nous fait plaisir et nous rappelle les bons moments du sport régional, celui de la Picardie.

Ces deux hommes originaires du même coin en Picardie, plus précisément le bassin creillois, sont James Herbain et Jean Jacques Souris.

James Herbain a régné sur le cyclo-cross picard durant de nombreuses années (1965 à .1979).

Chaque année, il était champion régional et une fois, il lui est arrivé de s'emparer du maillot tricolore. En 1979, le jeune Bruno Aeck est venu le détrôner.

 

Quant à Jean Jacques Souris, il a été un bon boxeur professionnel, disputant 43 combats professionnels et devenant aussi champion de France des poids coq.

C'était cette superbe époque où la boxe était brillante à Creil avec notamment Alain Marion. Mais Jean Jacques Souris aurait aimé devenir coureur cycliste mais son rêve n'a jamais pu se réaliser puisqu'il fut très tôt,  victime d'un accident.

Aujourd'hui, Jean Jacques Souris s'adonne à la course à pieds et on le voit encore venir assister aux réunions pugilistiques. Nous l'avons aussi rencontré à Amiens l'an dernier à l'occasion de l'inauguration de la salle Jacques Bataille à Amiens. 

James Herbain et Jean Jacques Souris sont devenus, au fil du temps, de vrais amis à qui nous voulons rendre hommage.

 

Lionel Herbet

Jean Claude Piéri, pilier de P S P 

 

Jean-Claude Piéri fait partie depuis sa création de Promotion Sport Picardie. Au début, il était plongé à fond dans la course proprement dite, le Tour de la Somme.

Son fils Laurent à qui nous consacrons un passage dans notre livre Au Royaume du cyclisme, fut professionnel mais aussi quand il était amateur, deux fois champion des Flandres lorsqu'il portait le maillot du C C Wasquehal. 

 

Et puis avec le temps, Jean Claude Piéri s'est passionné pour les courses pédestres de grand fond. PSP prenait en effet à sa charge l'organisation de cette épreuve mythique : Les 100 Km de la Somme.

C'est lui qui est chargé de toute la partie administrative de cette épreuve qui a compté récemment pour le championnat de France de la distance.

Jean Claude Piéri garde aujourd'hui l'enthousiasme de ses 20 ans et sur notre photo, prise dans les années 90, on le voit (à droite) au départ d'une étape du Tour de la Somme avec deux membres de PSP.

 

Lionel Herbet 


Retour sur un riche passé  cycliste 

 

1998: Jean-Michel Thilloy battu d'un rien à la Côte Picarde

 

La Côte Picarde, classique d'un jour  qui était organisée depuis 1986, avait acquis ses lettre de noblesse grâce à un formidable organisateur Jean Bernard Bernard Devos, ancien coureur et président du V C Fort-Mahon.

L'épreuve était organisée au printemps et avait donc l'habitude de lancer la saison touristique.

 

Nous sommes en 1998 et à l'arrivée à Mers les Bains, deux hommes jettent leur vélo sur la ligne d'arrivée.

L'Italien Mauro Zinetti est à gauche.

Il est professionnel et à droite, c'est le Picard Jean-Michel Thilloy qui est encore amateur.

Les juges  donnent la victoire à Zinetti mais un ex aequo aurait été plus logique.

Cette défaite méritoire devait valoir à Jean-Michel Thilloy l'occasion de passer professionnel.

Cette photo a été prise par Jacky Alméda passionné de cyclisme et

qui est décédé depuis quelques  années.

Quand le cyclo-cross était très courtisé

 

Cette photo est un document car voici un quart de siècle, les épreuves de cyclo-cross obtenaient un grand succès à la fois sportif et populaire.

 

Nous sommes ici à la fin du .. siècle dernier et on mesure le succès de cette épreuve étant donné le nombre de participants.

C'est à la fois proche et lointain. 

C'est qui?

 

Il a bien changé notre ami de Promotion Sports Picardie Michel Boquillon.

Les jeunes qui le fréquentent ne savent que ce grand garçon a été professionnel au coeur des années 60.

Une époque très dense car pour passer chez les professionnels, il fallait d'abord faire ses preuves dans la catégorie des  indépendants.

Michel Boquillon ne nous en voudra pas car comme nous tous, il a pris de la bouteille.

Quand Jacques Anquetil et Jean Stablinski venaient à Amiens

 

Dans les années 90, un passionné de cyclisme Jean-Claude Richard avait organisé une classique Amiens-Beaurains avant de s'investir dans les Boucles du canton de Picquigny. Jean-Claude Richard était un supporter de Roger Rivière et il avait confectionné, à l'époque, des maillots à l'effigie de ce grand champion trop tôt  disparu après son accident en 1960 dans le Tour de France.

Un jour, avant le départ d'Amiens-Beaurains, Jean-Claude Richard ( à gauche) était parvenu à inviter d'anciens grands champions : Jacques Anquetil, Jean Stablinski qui ont été photographiés dans un café de la capitale picarde avant le départ de la course.

 

Lionel Herbet


EDITO

Cette fois, il faut vraiment craindre l'annulation des Jeux Olympiques

 

De Tokyo, nous est parvenue une information qui interpelle et qui surtout, nous fait craindre le pire. Nous sommes à 99 jours de l'ouverture des J.O. (23 juillet- 8 août)

et les principaux dirigeants japonais sont inquiets car la pandémie fait rage dans le pays.

Et c'est tout à fait normal qu'au pays du Soleil Levant, on s'interroge.

Déjà que les Jeux devaient se dérouler à huis clos, sans la présence de supporters étrangers.

Outre les problèmes liés directement au COVID les Japonais sont conscients que ces Jeux seront  déficitaires.

Mais le danger vient aussi de l'inquiétude des athlètes et nous pensons bien sûr aux Français.

A l'heure actuelle, la délégation définitive n'est pas connue même si on espère une présence de 350-400 athlètes mais à l'heure actuelle, beaucoup n'ont pas encore gagné leur sélection pour Tokyo à commencer par le sprinter Christophe Lemaître.

On peut penser que certaines fédérations qui n'ont pu organiser de tournois qualificatifs  comme par exemple la boxe, désigneront d'office certains athlètes.

Mais au-delà, il faut savoir qu'à l'heure actuelle, ils sont très nombreux à ne pas avoir été vaccinés.

On espère en tout cas que d'ici à leur départ pour Tokyo, nos athlètes mais aussi leurs entraîneurs auront été vaccinés.

Mais déjà certains d'entre eux se sont exprimés et ont fait part de leurs craintes ce que nous comprenons parfaitement.

 

Michel Macquet seul Picard à avoir été porte-drapeau

 

Par la voix du président du C N O S F M. Masseglia il a été aussi question du choix du porte-drapeau pour emmener la délégation française lors de la cérémonie d'ouverture.

A Rio, il y avait deux porteurs: le judoka Teddy Riner mais aussi un représentant des paralympiques, soit Michaël Jeremiasz.

Cette année, on va multiplier par deux.

Tout va changer puisque la parité sera respectée des deux côtés.

Il y aura un homme et une femme chez les valides et paralympiques.

On est loin des époques passées où il n'y avait qu'un seul porteur du drapeau et cela nous donne l'occasion de rappeler que la Picardie et plus particulièrement la ville d'Amiens a été à l'honneur en 1964 aux Jeux Olympiques de Tokyo.

 

Cet athlète était le lanceur de javelot Michel Macquet ( notre photo) qui était né à Amiens, avait débuté au handball et s'était ensuite spécialisé dans le lancement du javelot.

Dans les années 60, le javelot était la spécialité des Finlandais mais en 1956, Michel Macquet lançait son javelot à 79m01 et il avait frappé les esprits.

Il était tout simplement l'un des meilleurs au monde.

Aux Jeux de Tokyo, Michel Macquet portait le drapeau et c'était un grand honneur. Mais il s'occupait tellement des Tricolores et pas seulement ceux de l'athlétisme qu'il perdait de son influx et ne réussissait pas les performances attendues.

Michel Macquet est décédé en 2002 et il repose au cimetière du Crotoy. Longtemps, il avait  été employé par la municipalité d'Hyères et il gérait le vélodrome où Philippe Ermenault et bien d'autres pistards picards  ont  remporté de nombreux titres nationaux. 

 

Lionel Herbet


Images d'un passé récent

 

Quand Michel Platini et Yannick Noah portaient le même maillot 

 

C'est une belle image que celle que nous présentons aujourd'hui.

Elle réunit deux des plus grands champions du sport français. 

En l'occurrence, Michel Platini et le vainqueur de Roland Garros Yannick Noah.

On sait que Noah a toujours aimé le football puisque son père avait été professionnel et qu'avec Sedan, il avait remporté la Coupe de France.

C'est du reste dans les Ardennes qu'est né Yannick en 1960. Sur cette photo, Noah s'amuse comme un gamin et on le voit derrière le gardien Moutier qui était le grand copain de Platini. On reconnait aussi Jean- François Domergue.

 plusieurs reprises, Noah et Platini ont porté le maillot des Variétés et ce match s'est déroulé sur un terrain d'Amiens puisque le sponsor  de cette rencontre  n'était autre que celui de l'Amiens SC à  cette époque.

Il faut aussi rappeler que Platini et Noah appartenaient à ce fameux quatuor des champions français qui, dans les années 80, ont porté très haut les couleurs de notre pays.

Il faut aussi rappeler que les Variétés avaient à leur tête, Jacques Vendroux et Thierry Roland.

Le football français était alors quasiment dirigé par les Variétés.

 

Lionel Herbet 

Gilbert Duclos Lassalle aimait venir à Amiens

 

Le critérium professionnel disputé chaque année à Amiens s'appelle Prix Jean Renaux et il est dédié à la mémoire d'un journalistes des années 60 qui a marqué la ville d'Amiens. Jean Renaux était non seulement journaliste mais aussi et surtout organisateur de spectacles au cirque d'Amiens et notamment le catch. 

Le Prix Jean Renaux est désormais organisé par Promotion Sport Picardie présidé par Hubert Louvet. Mais c'est Jimmy Binet qui dans les années 70 l'a vraiment tenu à bout de bras avec l'aide il est vrai de la municipalité d'Amiens.

On se souvient qu'en 1989, alors qu'il venait tout fraîchement d'être élu maire d'Amiens, Gilles de Robien avait assisté à la victoire de l'Américain Greg Le Mond qui effectuait sa rentrée après un grave accident mais qui était le dernier lauréat du Tour de France.

Le prix Jean Renaux  était l'occasion pour tous les passionnés de cyclisme d'approcher de près les champions. Il était stipulé que les coureurs devaient arriver à Amiens le midi pour le repas pris au Novotel.

Occasion idéale pour nous d'aller dialoguer avec ces champions.

 

Il arrivait même que l'après-midi ces champions aillent rendre visite à des sponsors qui avaient financé leur  venue.

Louis Mulazzi qui est aujourd'hui un des principaux dirigeants de l'Amiens SC avait été heureux que Greg Le Mond vienne spécialement pour lui et le magasin qu'il dirigeait    à l'époque. 

Parmi les champions qui aimaient venir à Amiens, comment ne pas citer Gilbert Duclos Lassalle. Non seulement, c'était un immense champion mais aussi un type abordable que nous avons plus tard revu du côté de Ville le Marclet quand, avec son ami Bernard Thévenet, il rendait visite au maire René Régnier dans le cadre des Boucles du Canton de Picquigny. Gilbert Duclos-Lassalle avait un jour du Prix Jean-Renaux, accepté de nous suivre au journal et il avait visité tous les services administratifs et techniques.

Il est clair qu'aujourd'hui, cela ne serait plus possible.

Le soir, Gilbert Duclos Lassalle s'imposait dans le Prix Jean Renaux  devant un public enthousiaste.

 

Lionel Herbet

Quand Fabien Barthez croisait Raymond Lokuli et  l'ASC

 

Au moment où cette photo a été prise, la France n'est pas encore devenue championne du monde. et Marseille, un des plus grands clubs français, se retrouve en Division 2 du championnat de France. 

Marseille va même rencontrer l'Amiens SC. La Licorne n'existe pas encore et c'est au stade Moulonguet que va se dérouler ce match entre Amiens et Marseille; Qu'importe le résultat et sur noter photo, on remarque le gardien de l'O M Fabien Barthez qui a encore des cheveux. 

Fabien Barthez regagner le vestiaire tandis que derrière lui, on voit l'attaquant amiénois Raymond Lokuli qui serre la main du Marseillais Casoni.

C'est l'occasion pour nous de rendre hommage à Raymond Lokuli qui a été un attaquant de classe  et qui aurait dû réussir une meilleure carrière. 

Raymond Lokuli vit toujours à  Amiens et il travaille désormais en tant que chauffeur d'ambulance.

 

Lionel Herbet


Images du passé

 

Chantal Langlacé aimait le .. vélo

 

Aujourd'hui encore et pour de nombreuses années, Chantal Langlacé demeure comme ayant été une des championnes picardes les plus représentatives voir tout simplement prestigieuses.

On connait son histoire. Très tôt, Chantal  a disputé des courses de longues distances et a écrit les plus belles heures dans les 100Km du Val de Somme. Elle reste comme ayant été la première femme à disputer des courses sur route puisque par exemple, à Nivelles en Belgique, elle était la seule femme au départ d'une épreuve qui était, à priori, interdite aux femmes.

Outre les nombreux articles que nous lui avons consacrés, il faut retenir celui qui était paru dans le quotidien l'Equipe.

Nous sommes en juin 1974 et Christian Montaignac qui était alors une des grandes signatures  du journal, était venu spécialement à Amiens.

Dans le journal qui alors était sur grand format, une page complète est consacrée à Chantal. Le titre du papier est évocateur: LA CENDRILLON DU MACADAM".

Passons maintenant à l'année 1978. Chantal Langlacé s'est gravement blessée en prenant le départ d'un cross. Elle est victime d'une rupture du tendon d'Achille. Nous lui avions rendu visite à l'hôpital et elle s'était montrée d'une rare détermination dans l'opération de son rétablissement physique puis de sa remise en forme.

Cela n'a pas été simple mais Chantal a un courage extraordinaire. Elle va revenir dans le coup en pratiquant entre 15-20km chaque jour mais les médecins lui conseillent aussi de s'adonner au sport cycliste. Et Chantal se lance dans cette nouvelle aventure.  Elle achète un vélo et prend une licence au club V C Amiens-Longueau. Elle participe ainsi à plusieurs courses et participe au championnat de Picardie qui se déroule au fin fond de l'Aisne, à Château Thierry.

 

"Tout d'abord, je fais du vélo pour m'amuser, nous dit-elle. Je fais du vélo pour accélérer la guérison et ne tiens pas à me reconvertir. Car je prépare mes rentrées dans les courses pédestres, le René-Choquet et Noyon-Amiens".

 

A cette époque, Chantal Langlacé est entraîné à l'Amiens UC par Philippe Barbier qui lui aussi, aime le vélo.

 

Ainsi durant cet été 1978, Chantal ira passer ses vacances dans les Alpes et voir passer les coureurs du Tour de France.

 

Chantal Langlacé reviendra plus forte  que jamais dans les  courses pédestres mais son passage dans le cyclisme est toujours  présent dans notre esprit.

 

Lionel Herbet  


EDITO

Bidons et racisme dans le  cyclisme

 

Quand on a vu ce dimanche les images du Tour des Flandres avec un public massé sur le bord de la route, on s'est vraiment demandé si nos instances ne marchaient pas sur la tête. Figurez-vous que ces mêmes images, eh bien, dans une quinzaine de jours, à l'occasion de Paris-Roubaix, ce serait complètement interdit. Parce que nous sommes en France et que le Préfet de la Région des Hauts de France a carrément interdit le déroulement de la plus belle des classiques.

Et pourtant,  entre le Tour des Flandres et Paris-Roubaix, c'est exactement le même paysage avec des  routes pavées, des sentiers, des difficultés de parcours propres aux deux courses qui sont séparées de quelques dizaines de kilomètres seulement.

Mais d'un côté, on laisse la course se dérouler et de l'autre, on l'interdit. 

Il faudra donc attendre début octobre pour aller regarder Paris-Roubaix.   

Ce week-end, au delà de la pandémie, de ce qu'elle autorise ou pas, nous avons retenu deux faits certes différents mais qui sont à prendre au sérieux.

Le problème  des  bidons fait partie de ce qu'on appelle généralement l'écologie qui veut qu'aujourd'hui, un coureur ne jette plus son bidon n'importe quand et n'importe où.

 

L'UCI a pondu un règlement qui  stipule que désormais, des zones sont définies dans chaque course.

Les coureurs doivent donc, le matin avant le départ, étudier évidemment le parcours mais  aussi savoir l'endroit exact où ils devront se débarrasser de leur bidon.

Dans le cas contraire, le coureur pris en défaut  sera mis hors course.

C'est sévère mais c'est ainsi.

Dans le Tour des Flandres et pour la première fois, un coureur a été prié de descendre de son vélo et en l'occurrence il s'agit du Suisse Michaël Schär (AG2R-Citroen).

Dans le cyclisme, à l'instar du football, la vidéo est omniprésente et malheur à celui qui se fait pincer. Repéré par les commissaires, Schär est descendu de son vélo à 115 km de l'arrivée. La sanction est grave et à notre avis disproportionnée mais de nos jours, l'écologie est un combat et viendra le moment où un coureur ne pourra même plus uriner même discrètement, en course.

Le deuxième fait est beaucoup plus grave et il nous inquiète beaucoup.

Jusqu'à présent, nous pensions que le racisme ne concernait pas le cyclisme.

Erreur car voilà que l'ancien champion de France Nacer Bouhanni est touché de plein fouet poar ce fléau.

Certes, ces insultes ne viennent pas de ses adversaires mais des réseaux sociaux qui sont de nos jours, un véritable fléau. Nacer Bouhanni a reçu des centaines d'insultes et il est visiblement marqué.

Le pire est  que l' UCI ne peut pas faire grand chose. 

Bouhanni veut porter plainte et il a raison mais le mal est fait.

 

Lionel Herbet   


Images d'un passé très riche

 

David Pagnier a régné sur le cyclo-cross picard

 

Nous avons eu la chance dans notre parcours de journaliste sportif carrière de suivre la carrière de plusieurs champions picards.

Au plan du cyclo-cross, comment ne pas évoquer les performances de l'Axonais David Pagnier qui a régné sur cette discipline en Picardie durant une quinzaine d'années. La Picardie cherchait depuis des années un successeur à James Herbain qui avait dominé le cyclo-cross picard dans les années 60 en s'adjugeant même un titre tricolore.

David Pagnier a remporté deux fois le titre de champion de France et lorsqu'il revêt son premier maillot en 1992 (en 91 il avait terminé deuxième derrière Bruno Lebras), David Pagnier qui a encore le statut amateur dame le pion aux professionnels qui étaient Dominique Arnould, futur champion du monde et Emmanuel Magnien.

Le directeur sportif de l'équipe d'Arnould n'est autre que Cyrille Guimard et nous pouvonns certifier qu'il n'était pas du tout  content.

David Pagnier participera à plusieurs championnats du monde et nous l'avons suivi une fosi, avec noter ami de l'Aisne Nouvelle Jacky Lamborion. Cela se passait en Angleterre du côté de Manchester.

David Pagnier deviendra une deuxième fois champion de France de cyclo-cross en 2001 et lorsqu'il va arrêter sa carrière,

il deviendra directeur sportif chez lui dans l'Aisne, au CC Villeneuve.

 

Lionel Herbet


1986: Le Tour de la Somme se termine dans la bonne humeur

 

C'est en 1986 qu'a été organisé le premier Tour de la Somme qui plus tard, deviendra Grand Prix de la Somme. Cette période est riche en évènements sportifs puisqu'existe déjà l'épreuve pédestre des 100Km du Val de Somme.

Autour d'Hubert Louvet qui a pris en main les rênes du comité de Picardie et d'une nouvelle structure Promotion Sport Picardie, un petit groupe dé bénévoles décide  de faire renaître le Tour de la Somme qui s'appelait auparavant Tour de

 

Picardie avec une ultime course en 1965 et le succès de Jean Stablinski.

Autour de Hubert Louvet, étaient de la partie des dirigeants encore présents aujourd'hui  tels Henri-Paul Fin, Jean Claude Piéri, Bernard Rambure, Michel Boquillon votre serviteur etc.

Ce premier Tour de la Somme a lieu en 1986 avec départ et arrivée à Amiens rue de la République à deux pas de la Préfecture.

La victoire revient au Danois Peter Gylling,

 

A cette époque, le cyclisme  est à son zénith tant il est populaire dans le public.

La cérémonie protocolaire  est synonyme à de fête  et les spectateurs sont nombreux car ils veulent approcher les coureurs dont certains deviendront professionnels comme par exemple Didier Thueux   qu'on reconnait à la gauche de notre photo.

Visiblement, c'est le sourire aux lèvres pour les coureurs qui sont mis à l'honneur mais aussi les personnalités de cette année comme le maire René Lamps, le député M. Dessein et les coureurs de l'équipe BIC autour de Gérard Aviègne qui fut incontestablement un des meilleurs nationaux durant cette période.

 

Lionel Herbet


Qu'ils étaient merveilleux, les pistards picards

 

On ne répètera jamais assez combien la piste a offert de titres mondiaux, olympiques à la Picardie. 

Au point qu'en 1996, le président du C I O, l'Espagnol Samaranch  a déclaré "que la Picardie  était la première région sportive au monde".

On a beau dire ou penser ce que l'on veut, ce genre de compliment fait plaisir à entendre. D'autant qu'aujourd'hui, la Picardie a été engloutie  par la région nordiste et que nos grands coureurs sont rares (à l'exception d'Arnaud Demare). 

 

En 1996 à Atlanta, l'équipe de France championne olympique de poursuite par équipes comprenait trois Picards: Philippe Ermenault, Francis Moreau et Christophe Capelle.

Sur la photo que nous publions ce jour, Philippe Ermenault qui est en tête, Francis Moreau sont toujours présents mais le jeune Franck Perque a remplacé Christophe Capelle qui est reparti sur la route. Ce dernier sera en effet champion de France professionnel sur route l'année suivante. Que de beaux souvenirs toujours bien vivants dans notre mémoire.

 

Lionel Herbet


Retour sur le passé 

 

C'est au cyclisme que nous consacrons ce jour notre rubrique  sur le passé en publiant des photos inédites et jamais parues jusqu'à présent.

Ces deux photos remontent à la fin des années 90.

Paris-Roubaix obtient  comme d'habitude un succès sportif et populaire considérables.

paris-Roubaix c'est la plus belle course au monde et qui est connue  sur tous les continents. On sait que malheureusement, l'Enfer du Nord  sera disputé en octobre et on croise les doigts pour que cette épreuve ait bien lieu.

Nous avons eu la chance de suivre à plusieurs reprises cette épreuve et avec notre photographe, nous nous arrêtions à un endroit particulièrement névralgique: un  secteur pavé.

La route ressemble plus à un chemin de terre et quand il fait soleil, la poussière est l'adversaire numéro du coureur. Cette fois, il n'a pas fait beau temps  mais il a plu et la rouet était devenue glissante. 

Notre photo nous montre le Picard Christophe Capelle à l'aise sur les pavés mais sur la piste car on se souvient qu'il a été champion olympique en 1996 de la poursuite olympique par équipes.

Noter deuxième photo a été prise au départ  du Prix Jean Renaux à Amiens à deux pas de la Maison de la Culture.

Il faut se rappeler qu'à l'époque, avant le critérium professionnel proprement dit, était organisée une course dite de gentlemen qui associait un pro et un partenaire. 

Ainsi, le grand champion belge Franck Vandenbroucke avait pour équipier Pascal Fradcourt qui était conseiller municipal. Les deux hommes ont le sourire sous le regard de l'ancien catcheur Léo Scombart, Philippe Mercher et Marie Christine Delimauges qui étaient présents en tant qu'officiels.

Depuis, Franck Vandenbroucke et Léo Scombart nous ont quittés.

 

Lionel Herbet


Edito

"Le sport cycliste  est moribond"

 

En cette période  de pandémie qui freine et même ralentit au maximum toutes les activités sportives, cette phrase adaptée au cyclisme est rigoureusement exacte et d'actualité.

Les courses s'annulent au fur et à mesure au plan professionnel et le dernier report est la grande classique Paris-Roubaix qui aura lieu début octobre.

Mais cette phrase a été prononcée par celui qui a été de nombreuses années président du comité de Picardie et aujourd'hui secrétaire général du comité régional olympique et sportif de la Ligue des Hauts de France. On peut beaucoup  reprocher à Hubert Louvet mais sûrement pas ses compétences, son dévouement à la cause de son sport préféré. Il est au service total au cyclisme.

 

Tout cela pour rappeler  que Hubert Louvet a tiré cette sonnette d'alarme  voici deux décennies puisque a été publié fin 2001 dans le journal officiel du Comité de Picardie CYCLISME EN PICARDIE un édito intitulé "Savoir être clair et réaliste".

Pourtant notre région picarde vient de connaître une période faste avec des  médailles d'or aux Jeux Olympiques, Championnats du Monde et de France avec des champions d'exception que furent Philippe Ermenault, Francis Moreau, Christophe Capelle, Eddy Seigneur, Philippe Gaumont tandis que pointe le bout du nez Jimmy Casper.

Mais Hubert Louvet se montre à la fois réaliste et aussi visionnaire.

Certes, il ignore qu'un jour la COVID va provoquer de gros ravages dans la société mais aussi et surtout chez les dirigeants et pas seulement ceux du cyclisme.

Hubert Louvet déplore que le cyclisme s'est coupé de ses régions et que l'époque des "toutes catégories " disputées en semaine recueillaient un gros succès populaire. 

 

Et il poursuit son discours:

" Notre  sport ne se porte pas au mieux et nous avons besoin de nous ressourcer.

J'entends très souvent dire qu'il faut faire quelque chose.

J'ai cru à tort qu'il y aurait une réelle entreprise fédérale pour satisfaire les coureurs et organisateurs.

Peine perdue.

C'est à croire  que nos dirigeants fédéraux ne vont  jamais aller  sur les courses nationales ou régionales. Notre  sport est moribond et il est grand temps de se ressaisir. A force de voir le cyclisme autrement que par l'élite, nous courrons à notre  propre disparition".

Franchement, vingt ans après, ce discours et ces propos lucides et alarmistes d'Hubert Louvet sont toujours d'actualité.

 

Lionel Herbet 


Le comité olympique de la Somme prépare .. 2024

 

En février dernier, le comité olympique départemental et sportif a élu pour quatre ans, son comité directeur.

Un comité qui n'a guère bougé puisqu'on retrouve le même président Marcel Glavieux et dse têtes bien connues comme Claude Hatté, François Joliveau, Jean Michel Baudelet etc..

La première réunion de ce comité a eu lieu dans la grande salle de la Maison des Sports. Un endroit encore méconnu et c'est vraiment dommage. Il serait judicieux qu'en ville, dès la gare Saint Roch, le visiteur puisse voir des pancartes indiquant l'emplacement de cette Maison des Sports qui fut inaugurée voici quelques années. Cette première réunion a permis de faire le point sur la situation actuelle du mouvement sportif.

Au plan national, c'est en juin qu'on connaîtra le nom du futur président du C N O S F. Quater candidats ( dont la représentante de la FS G T) sont en lice pour la succession de M. Masseglia.

 

Au niveau régional, l'élection du prochain président  aura lieu ce prochain samedi. Une seule liste est en présence et normalement, François Coquillat (Pas de Calais) devrait succéder à Claude Fauquet qui a été le premier en poste de cette Ligue des Hauts de France.

Claude Fauquet ne devrait pas assister à cette assemblée générale qui aura lieu selon le  système distanciel. C'est que Claude Fauquet  vient de traverser une période difficile  au niveau de sa santé. Il semble qu'il aille mieux et ses amis de la Somme lui souhaitent un prompt rétablissement. Marcel Glavieux lui a du reste rendu un hommage appuyé. 

A noter que dans le prochain comite directeur  des Hauts de France, la Somme soit un peu en retrait. Mais Hubert Louvet sera toujours le secrétaire général. Hubert Louvet incarne à merveille le visage du dirigeant compétent, dévoué et éternel. 

Au niveau du CDOS, Marcel Glavieux a indiqué à ses collègues qui étaient venus à la Maison des Sports:

"Le sport traverse une période difficile mais il nous faut respecter les obligations en vigueur.

Nous allons devoir relever un défi passionnant: celui des Jeux de Paris en 2024. Toutes nos forces vives  serons indispensables pour assurer la réussite des J O de Paris". 

Justement avant ces J O de Paris, le président a rappelé que dans la Somme, cinq sites  avaient obtenu le Label TERRE DE JEUX: Amiens Métropole, Péronne, Ailly sur Noye, la Baie de Somme et le Conseil Départemental. Mais on est quand même loin de certains départements du Nord de la France.

 

Parmi les manifestations prévues, il faut relever la Journée Olympique qui aura lieu en juin dans le site de Samara alors qu'une vingtaine de classes maternelles dans le département ont également reçu le label J.O. On le voit, Paris 2024 est dans toutes les têtes mais auparavant, il y aura Tokyo. La capitale japonaise a déjà accueilli les Jeux en .. 1964. Des Jeux auxquels avaient participé l'haltérophile Rolf Maier, le cycliste Bernard Guyot et le tireur Michel Prévost. Il est possible que le CDOS rende hommage aux deux premiers puisqu'hélas, Bernard Guyot vient de nous quitter.

Dernier objet de la réunion: les quatre commissions dont aura en charge le CDOS et si on connait à ce jour les présidents, reste à désigner les membres.

Enfin, Marcel Glavieux a tenu à souligner les rapports cordiaux avec le conseil départemental et récemment la visite à la Maison des Sports du président M. Haussoulier qui s'est placé sur le même rang que ses prédécesseurs. MM. Manable, Gest, Somon, Demilly  étaient aussi des fervents défenseurs du sport. Du reste, le conseil départemental devrait encore organiser les Talents du Sport. 

 

Lionel Herbet


Nacer Bouhanni s'est mis dans de sales draps

 

On pensait qu'avec le temps,  Nacer Bouhanni s'était calmé et qu'il était devenu moins agressif.

Malheureusement, les vieux démons ont fait leur réapparition et pas plus tard que dimanche dernier, à l'arrivée de la course comptant pour la Coupe de France: Cholet- Pays de Loire.

Dans les derniers mètres, Bouhanni a bloqué un adversaire en l'occurrence  Jake Stewart qui s'est retrouvé quasiment bloqué contre les balustrades.

Heureusement, Stewart n'est pas tombé et le sprint s'est déroulé sans accident grave.

La course est revenue à Viviani et dans un premier temps, Bouhanni qui avait terminé 3e a été déclassés. Une décision tout à fait logique de la part des commissaires car les images sont accablantes pour Bouhanni. Ce dernier  est dans le collimateur de l' U C I qui a demandé à sa commission de discipline de prendre une sanction.

Bouhanni pourrait donc être absent durant une longue période.

Dans la vie, Bouhanni est un type attachant et d'un commerce agréable.

Mais quand il est sur son vélo, à l'approche de l'arrivée et qu'il est en mesure de gagner, il se produit chez lui une sorte de métamorphose.

 

Le coureur agréable et gentil se transforme en tueur. mais oui, ce mot qu'a employé récemment Cyrille Guimard et qui colle parfaitement à Bouhanni.

Voici  quelques années, Bouhanni qui défendait les couleurs de Cofidis avait  participé au Grand Prix de la Somme. Nous l'avions interrogé avant le départ en lui parlant, non pas de cyclisme mais de .. boxe. En effet, Bouhanni est un adepte du noble art et l'hiver, il fréquente les salles d'entrainement.

Ce jour là, Bouhanni nous avait parlé de son admiration pour Mike Tyson dont la photo se trouvait du reste sur son casque. Alors, on comprend mieux le caractère bien trempé de ce coureur qui incarne à merveille ce qu'est aujourd'hui le sprinter prêt à tour, y compris à provoquer la chute d'un adversaire. C'est une denrée très rare aujourd'hui et c'est peut-être  ce qui fait que depuis le début de saison, Arnaud Demare n'a pas encore gagné, battu régulièrement dans les sprints. A notre avis, le Beauvaisien demeure évidemment un grand sprinter  mais il n'est pas du genre à dépasser certaines limites pour s'imposer. Ce pas, Bouhanni l'a franchi mais le danger est immense à la fois pour lui mais pour ses adversaires.

 

Lionel Herbet    


Images du passé (3)

 

Quand le  jeune Amiénois Franck Patte avait pour entraîneur Dominique Nato 

 

Cette photo est unique.

Elle met face à face deux hommes qui ont marqué ou marquent toujours la boxe française. A gauche, nous avons Dominique Nato qui est depuis quelques jours le président de la Fédération française de  boxe. A droite, c'est Franck Patte qui est alors licencié au club d'Amiens.

Il s'agit d'un combat international car en cette période, au coeur des années 90, Dominique Nato occupe les fonctions d'entraîneur de l'équipe de France et Franck Patte vient tout juste d'être champion de France junior en 1996 et il a intégré l'équipe de France amateur.

L'équipe de France vient souvent s'entrainer à Berck qui est un fief de la boxe.

Dominique Nato a déjà une belle carrière. Il a été quatre fois champion de France amateur dse poids lourds puis chez les professionnels.

Malheureusement, il doit stopper sa carrière en raison d'un grave accident (décollement de la rétine). Il parvient à convaincre le président de l'époque M. Restout et il intègre ainsi la DTN. Il aura plus tard de remarquables résultats en amenant vers le titre mondial ou olympique notamment Brahim Asloum et Jérôme Thomas.

Quant à Franck Patte, il est né à Amiens le 22 mars 1978 et sa carrière sera plus que correcte.

 

Amateur, il est champion de France junior sous les couleurs d'Amiens mais ensuite, il se fixe à Berck où il va retrouver l'ancien pro Gino Lelong ainsi que le professeur bien connu Marcel Lefebvre.

Chez les pros, Franck Patte boxe le plus souvent à Berck mais deux fois, il se produit à Abbeville où débute un certain Johann Duhaupas.

Le 30 novembre 2004, chez lui à Berck où il s'est fixé, Franck Patte devient champion de France professionnel des poids légers mais quelques minutes avant le combat, son manager Marcel Lefebvre s'écroule, victime d'un malaise cardiaque.

Il sera heureusement sauvé mais transporté à l'hôpital, il ne pourra assister à la victoire de son poulain.

A partir de cette photo unique, ce sont deux hommes à qui nous rendons hommage: Dominique Nato et Franck Patte.

 

Lionel Herbet 

 


Images du passé (4)

 

Antoine Richer s'était aventuré sur un ..vélo

 

Au coeur des années 90, Antoine Richer est sûrement un des sportifs d'Amiens les plus populaires.

Il est le capitaine des Gothiques et international à part entière.

Chaque année, les organisateurs du Prix Jean Renaux, incluent dans le programme de la soirée, uen course réservée aux gentlemen.

En un mot, un sportif ou un dirigeant n'ayant aucun rapport avec le cyclisme est invité à participer à la course qui a lieu en lever de rideau sur un circuit qui est situé autour de la Maison de la Culture. Le système est clair: un "amateur" est associé à un professionnel. 

Antoine Richer relève le défi et il va participer à cette épreuve. Il est associé à Patrice Esnault qui est licencié à .. l'Amiens SC.

Le but est que le professionnel se mette au service de son partenaire car on l'a deviné, Antoine Richer est beaucoup moins à l'aise sur un vélo qu'avec une crosse à la main. 

Mais l'essentiel est pour une  fois, non pas de gagner mais bien de participer et ce à la grande satisfaction des spectateurs qui à l'époque étaient très nombreux.

 

Lionel Herbet